Accueil    1    2    3    4    5    6    7    8    9    10





"Flamme bleue" Chemin brun du marronnier



Poèmes dédiés à l'œuvre d'Amrita

Site Web : http://amrita-peintre.com

http://legangdelaruche.com




Dans notre jeune groupe d'artistes, tu n'y vins pas tout de suite, mais un jour, tu t'apprivoisas, comme un oiseau sauvage effarouché par le bruit de la ville.
Et comme se consume un papier d'Arménie, tes peintures répandirent leurs magies, comme on prend un elixir pour se guérir d'un mauvais temps.
Avec notre petit groupe, tu compris que tu pouvais te poser comme un oiseau sur une branche, ou comme tous tes nouveaux amis se regroupaient comme des abeilles habitent dans une ruche.
Dans tes peintures tu y mis, entre ciel et terre, le corps bleu d'une femme, seule face à son destin.
Dauphin entrecroisant la chaleur d'un jour, et des ces sauts à l'océan, où tu la peignis en bleu.
Bleu comme la couleur de la mer Egée, bleu comme un fanion de chevalier, bleu comme la couleur d'une eau pas encore connue.

Il y eut d'autres moments, comme dans un rouge flamboyant, synonyme et cousin du bruit du violon.
Le musicien y joua près d'un panier d'oranges et de pommes, sur une place, au café, nommé notre rêve.
Peut être que tu peignis cela, seulement après l'avoir écouté.
Qui sait comment naquit ton inspiration pour ces mondes, où un femme buvait devant, comme des sphères de blanc ivoire, à remplir l'espace occupé de tes énigmes, que l'on ne peut oublier.

Alors il faut se souvenir, pour mieux nous habituer à leur présence, souffle de musique à la Pink Floyd, où l'écho du gong coule avec le rythme du tambour.
Chants mélancoliques d'irlandaises, contant des histoires de paysages embrumés, où tout s'entrevoit et se devine.
Là, il n'y a pas de rochers qui se posent de tout leurs poids, devant l'atlantique.
Ton jardin d'Eden, que tu peignis, était fait d'êtres humains se donnant la main.
Premiers gestes de la rencontre entre un homme et une femme.
Première image d'un bonheur annoncé, comme s'annonce le printemps à la fonte des neiges.





Dans tes peintures, tout est si fluide, comme des eaux se mouvant dans les émergences et les rebondissements de toi, comme pour assurer tes rêves d'être présente dans tes peintures.
Morceaux choisis d'une exposition que tu fis dans un musée, à l'architecture de verre et de marbre, où tes peintures prenaient toutes leurs dimensions de fables, comme échappées de livres à raconter des histoires.
Musique de Stravinsky et raga de sitar.
Comme tu fis naître ta fille, apparurent ces peintures aux mille éléments, sorties d'un conte celte.

Lumière souterraine, jaillissant comme un geyser des pierres d'une rivière, dans des paysages de conte fantastique, ou d'une lointaine région, loin de chez toi, que tu ne sais d'où cela peut être.
Sont bleues les roches de la rivière, qui reçoivent l'eau.
Jaune comme des foins coupés à l'adret, jaune comme de simples rayons de soleil, mais qui sèchent ton âme, souvent esseulée, jaune comme des marguerites, qu'aiment à cueillir les femmes, pour les mettre dans un vase, près de leur lit.
Elles, mises comme pour attendre les retrouvailles entre toi et les paysages que tu rêves d'être réels, ou que tu crus voir, dans des matins où le temps donna une chance d'enchanter ces morceaux de nature, pas encore habités par l'homme.





Suite de poèmes sur les contes de Perséphone et Déméter (octobre 2011)


Prends le chemin de l’étoile.
Vol de colibri dans l’azur, marques d’étincelles.
Fragile la libellule qui sommeille en ton corps.
Voûtes de pics enneigés, à la teinte de tes seins.

Je souligne ton regard comme l’écart du vent caresse ton visage.
J’aime ta présence.
J’aime ton souffle.
Prends le ciel pour témoin, de ce qui fut notre rencontre et qui exista comme dans chaque jour où je te vis.
Essaim de pétales, envol de la tulipe.

L’astre maintient haut son éclat, fait de tes mains de velours d’hermine.
De la soie, ta peau est comme des feuillages aux éventails de couleur.
Roue du paon, ailes de la colombe, plumes de l’ara.
Fougères en ton corps, et sur ton front la braise née de l’amour.
La frêle marguerite s’est ouverte comme un vol d’oiseau épandu d’air, comme dans le conte de Perséphone et Déméter.

Presque toi, presque nous, presque le ciel et la terre avec nous.
Presque comme un coquillage qui sertit ton chemisier composé de motifs aussi transparents que l’air et l’eau d’une fontaine.

Haut de page Dans ces manteaux de coton se jouent quelques notes de piano comme dans un jeu de hasard racontant l’histoire comme le songe d’une nuit d’automne où tu étais venue nue.

L’orchidée que tu avais mise sur la table ne se plaignit pas de cela, elle en fut étonnée, comme une fleur n’attend pas l’orage en plein soleil.
Je te dis ne surprends pas les gestes de l’oiseau, mais apprivoise le, comme l’eau s’arrange sur son chemin de la présence d’un rocher.




Poèmes (2015 - 2018)


Haut de page Ton visage éclaire la lune comme une torche s’éblouit d’une flamme éclairant ta chambre.
Je regarde par-dessus les vagues de ton corps comme un murmure de toi garde le jour, et ton cœur se balance comme un conte dans le vent.

Je regarde sous la vague où habite le pinson qui chante tous les jours mais tu n’entends pas son chant, occupée à chercher l’eau du puits, là où se repose le figuier.
Papier de soie buvant la nuit.

Chaque jour la lune brille un peu plus sur ton front.
Améthyste où vole l’abeille.
Baguette d’une amulette, tu vas vers les ruches de ton jardin où s’endort le tournesol.
L’océan habite le murex et la plume de l’oiseau se pâme sur la branche de l’osier.

Rouge comme ton corps de femme et bleu comme les ailes du quetzal qui s’enlacent autour de la terre.
Tes paupières retiennent la nuit tombante toute jeune et frêle comme la branche de l’osier.
Encore une nuit qui n’ose s’exposer et se prononcer.
Plus rare le vol de l’hibou qui hulule sous la lune.

Cerceau de feu, masque de Nouvelle Guinée aux traits d’argile.
Tu ressens la douceur du jour s’allumer, comme on éclaire le ciel à l’aube naissante.
Et tes yeux me parlent d’un nouveau monde pas encore franchi et tout plein d’espérance.

Carmin est la déclinaison du rouge qui se blottit dans ton corps de sable.
Et le rouge qui bivouaque dans ton cœur de porcelaine n’attend plus le lendemain pour vivre.
L’oiseau s’envole presque sous tes yeux éblouis de ses ailes bariolées de mille couleurs.

Je sens l’odeur de la mer monter dans cette pièce où repose le grand coquillage aux formes d’un voilier.
Plus près de moi tu entends le sable s’écouler comme un long collier de perles.

Je furète auprès des cyprès.
Ton regard s’apprivoise à mes pas comme on approche un animal.
Mais je suis toujours debout aussi furtif que le vent, quoique le ciel me passe sur la tête.
Ta tiare est parsemée de pétales d’or plus brillants que le rubis.
Ton corps est plus long que l’air qui descend de ton visage.

L’aube est plus propice à l’amour quand tombe la lune.
Et se réveillent des milliers de roses que tu ne connaîtras jamais.
Plus doux qu’une caresse du vent qui s’ingénue à dénouer ton écharpe.

Regarde au-delà du monde qui s’ouvre à tes bras.
Tu m’ensorcelles le jour naissant, celui qui s’offre à toi.
Mais tu ne dis rien de toi, dissimulée sous un édredon.
Regarde la grue, hypnotisme de ton regard qui longe les quais comme la brume envahit la terre qui repose ton corps d’albâtre.

Tu souris aux quatre vents en pensant à moi.
Mais je ne t’entends pas occupé à brasser le vent et à cultiver mon jardin.
Jardin d’amour aux quatre épis d’or.

J'aime quand tu poses ta main dans mes cheveux au moment du soleil qui
glisse sur la terre, épousant l'obscurité de la forêt,
prête à s'endormir des heures à attendre ce moment.
Et je suis dans mon atelier à me rappeler ces instants.
Rêve de lutin quand il se prépare à rentrer en scène.
Chroniques de mars et de la lune à la mi-temps de ton corps,
comme on ratisse le sable comme des volutes ou des rivières d'argent.
Tu es là où on ne t'attend pas.

Que l'on voit naitre du sol ton corps mais ce ne sont que des gestes sur
le sable comme tu t'endors en une buée rêve du poète, et fortune de la rivière au grand jeu de la vie.

Dans mon atelier je me réveille chaque jour dans cet endroit que l'on appelle atelier d'artiste et
chaque jour s'éparpillent les tubes de peinture à l'eau si claire comme dans une rivière.
Sur la table aussi nue qu'un lin blanc reposent les pêches que l'on n'ose toucher.
Et l'orange sonne sa couleur comme une trompette.

Et si j'attends le rayon du soir qui fera naître une nouvelle toile c'est pour mieux lutter contre la nuit.

je vois tout près de toi et toi comme tu peux t'être posée à m'attendre.
Passent les heures et les jours à veiller tes gestes d'amour
Et si tu m'habitues comme l'eau à la rivière, la pluie aux nuages
c'est par la magie de ton corps fait à l'image d'une aquarelle.

Ce sont des toiles qui s'entassent dans mon atelier et je ne vois pas encore la nuit avec sa voix d'ébène.
Je sens les couleurs naître, ses jours comme des vagues s'acharnent sur une grève.
Les coquillages se font rares à la forêt d'émeraude.

Revient comme dans une mélopée l'odeur de ton corps.

1-A l'appel du premier brumaire, pour tous ces expatriés fuyant d'un monde de guerre.
Regards de réfugiés au pont de Calais, flottant sur des radeaux de fortune.
Et Miró expose ses constellations comme on traverse une galaxie d'or.
Les étoiles bariolées s'évanouissent dans le ciel comme un foulard de soie autour de vous.
Veines de peaux de tamtam où s'explosent tes mains de rouge, couleur de tes soeurs.
File la soie de l'entracte de tes doigts.
Petit tangara pense son nid comme on songe une pension de famille.
Congés payés pour ton coeur effarouché.

2-Instant à penser la course du nuage.
Passé révolu, vous fûtes sous la révolution française endimanchés comme des pèlerins.
Colporteurs de perroquets au coeur vaillant.
Brillance de plumes bariolées.
Couleurs de l'Amazonie en exportation, si loin de longueur atlantique.
Eclat du gypse, taille de tes yeux.

3-Avec tes cousins, des heures asymétriques à attendre de singuliers accords si anachroniques pour ton corps.
Grenade d'ivoire à la source des chutes du Niagara.
Clair d'eaux bleues de lavande, sur ta couche sèche le parfum de ta Provence natale.

4-Les dernières questions à poser au Sphinx, neveu de tes fils avant de renaître à la pleine lune, emplie des rayons du soleil des eaux.
Apparition du magicien d'Oz vécue comme un jour de cocagne.

5-Samedi prochain, jour de mai, au salon de peinture une croix de vie égyptienne se grave sur ton corps de grès.
Albâtre sur ta peau couleur de l'ivoire.
Heureuse étoile du puisatier, éleveur d'oeillets.

6-Endimanché comme un pèlerin, colporteur de perroquet sous la révolution française, tu attendis des heures des protocoles d'accord incertains pour ton coeur.
Tu patientais dans ce mois d'été, vibrant comme une guitare andalouse, révélation de ton corps à la source des chutes du Niagara.

7-Protection de nulle part où tu entendis le vent se briser sur les rochers.
Ces méthodistes de Neptune, chrétiens d'Ethiopie qui rassemblent les cairns.
Aventures extraordinaires que les souffles de ta vie de décoratrice d'opéra.

Jadis, j'eus pour ami un peintre, il se nommait Poussin et vécut à Rome ville nommée éternelle, et ville de peintres réputés d'une période nommée renaissance, où éclosent des milliers d'arbres et de toiles de peintres les corps de mon ami Poussin se parent de mille lignes aux courbes de votre corps pour le triomphe de Vénus. Le vin coule dans les auberges où jouent les ménestriers, égrenant ces notes quelque part dans l'azur pleine de boréales
bruit du joueur de musique, tambourin d'or et mandoline d'argent
tu peins l'orage zébrant la nuit pour Pyrame et Thisbée la babylonienne

Avec les fresques de Giotto, à la ville de Sienne, se peint la vie de saint François d'Assise.

Vie de moine attendant l'annonciation

Colombe blanche veillant l'étoile du berger
Il n'y a pas de diable, et les anges parlent aux saints comme on parle à sa voisine,
et toi tu comptes les jours en attendant ma venue.
Pierro della Francesca parle d'histoire de saints qui ne connaissent pas les migrants de notre siècle où règnent les lois d'outre-tombe et où se multiplie la pauvreté d'un monde de famine d'Afrique
Les papous ne se déguisent pas au carnaval de Venise ,je sais que tu y vas comme portée par un carrosse de mille chevaux.
Feuille de laurier et boutons de marguerite des écrins d'or ont tapissé ton corps dormant sous l'aube, une pluie de météores et un feu d'artifice célèbrent ton éveil.

Des années et des jours entiers, pleines de lunes à inonder des lacs de sa blancheur séculaire comme le grain de blé du meunier, je vis grandir mon fils.

Son lit d’acajou sentait l’odeur des tulipes de Hollande exposant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Il sentait la lointaine odeur de l’Occitanie.

Au préau des platanes où chantent les pinsons et à la rivière se reposent l’ours et le marcassin.

Presse le raisin pour le vin que boit Ulysse en regardant les muses qui chantent le chant des rêves.

Je te vois faire pour ces voyages du bout du monde où ton amie aux longs cheveux se prélasse auprès des chevaux.

Je vois hennir les poulains, leurs peaux se conjuguent avec le champ de lavande de couleurs de Provence.

Tu sentais l’odeur du thym que ta mère mettait dans ton lit.

Ton thé se servait avec les brins du gingembre que cultivait le magicien d’Oz.

Se brise la glace sous tes pieds de velours.

Ta fiancée allait à la rivière sécher son linge, où habite son cœur.

Foulards et escarpins de satin t’habillent sous les rayons du soleil.

Tu me dis demain sera un autre jour

L’odyssée des cimes t’appelle et tu attends l’anniversaire du centaure.

Tu joues à lancer des galets à la rivière du Salat.

Prophéties de bohémienne, tu me dis en mars, jours de dégel, de la neige aussi soyeuse que de la ouate pour tes seins qui frappent le rythme des constellations.

Si l’année prochaine tout va bien je viendrai te porter la fille aux étoiles pour l’archer du jour.

Le lynx et le coq de bruyère se voient dans ta ménagerie.

Avec toi le verbe est haut et la parole se fait de mots aussi précieux que le soleil te tutoie.

Prends ma main au coin de la rue pour la diseuse de bonne aventure.

Ecoute le chant des touaregs à l’aube de ton adolescence naissante.

Pense aussi fort que le bruit du marteau sur l’enclume.

Ton corps se divise en de longues complaintes que j’écris sur des cahiers d’écolier.

Histoires de jeunes filles rêvant à des jours sans fin pour un monde d’espoir.

Tu tues le temps pour survivre au rêve du lendemain à penser la lune.

Tu me dis que tu vas au marché comme on va panser ses blessures.

Je te vis vivre l’invitation au voyage que tu fis à Madagascar.

Les hommes blancs viendront se présenter comme des éducateurs pour les terres rouges.

Terre de pouzolle pour les parois des volcans endormis.

Dis-moi quelle est l’heure de ta prochaine vie à penser, à collectionner les étoiles de mer.

Le risque d’aimer te hante jour après jour.

Pointe de diamant sur l’électrophone passant des chansons des années trente.

Tu vis des années où Jupiter restaure ses anneaux pour séduire ton corps.

Rivières d’or et bijoux de Babylone.

Rêves de troupes de comédie se comportant comme dans l’après-midi d’un faune.

Canal du Mozambique à conduire la petite main de ton fils.

Prend le chemin de la virgule, grammaire martienne passé composé de ton fils.

Le signe du caméléon qui change de peau comme tu peins les visages de Petrus Christus.

Il y a des lendemains sans fortune, et des conjugaisons des jours de printemps pour tes sœurs qui nettoient leur linge à la rivière des sommeils de l’edelweiss.

Un jour je vis l’Orénoque soigner les blessures du jour.

Tu me dis qu’il te faut tout un vendredi pour amadouer les marchands de tapis de fakir qui s’envolent au-dessus des mosquées de Bagdad.

Abécédaire pour sorciers de Rio Negro.

Ne présume pas que les dessins nocturnes du sphinx font se soulever les pyramides comme on fait tourner une toupie.

Anticipe ta résurrection en une diseuse de conte pour enfant, et Sayat Nova expose ses grenades, jour de chance pour les parents de la chapelle Sixtine.

Samedi est un jour de cocagne pour les enchères de vases grecs que firent les fées du lac aux eaux claires de souvenirs.

Décroche la flèche qui porte ton cœur couleur de la bruyère.

Terre d’Irlande en exportation au musée des arts primitifs comme sont les parties de ton corps.

Les indiens d’Amazonie jouent aux osselets, un avion passe dans la nuit étoilée, présage de nouvelles peintures.

Boite à lettres pour les perroquets.

Petite bougie a allumé la terre.

Le feu de camp incendie le ciel, l’apiculteur te donne le miel, récolte des dieux.

Jours de chance pour les passants qui se sentent pousser des ailes d’azur et marchent au pont des amants.

Au paradis des toiles de Jérôme Bosch,

il neige en février.

Tombent les flocons comme des pièces de coton récolté au Mississippi.

Anonymes ailes, petites parties des constellations d’Orion où se réfugient les courbes de ton corps.

Douce mélopée, comme vogue le chaland de blé.

Grains du silex des rosaires solaires, comme l’eau qui reflète ton visage.

Le givre glace tes seins et je sens monter le sang du cèdre qui fertilise les champs des tulipes.

Ouate ton corps, qu’une virgule panse les blessures du jour.

Ambiance de courses de chevaux au Colisée romain.

L’escapade de chevaux aux crinières d’argent dans la sierra.

Naît la nuit des grandes éclosions, et le paon déploie sa queue dans la neige arc de feu, musique de Stravinsky.

Couleurs de l’arc-en-ciel.

Libre comme le vent tu es apparue dans les portes de l’âge de cristal.

Ose tirer l’arc de ton ciel.

Souvent je vis les toiles de Tàpies comme on regarde les paysages du grand canyon et la colombe se pâme devant les chutes du Niagara.

Sous le chant des constellations l’image de la blancheur d’un dimanche.

Des croix sortent de terre comme on déterre les morts de la guerre civile.

Tu en fis des signes courant sur les toiles et l’empreinte de tes mains sur le sable comme on regarde des films des années trente.

Tu en fis des motifs à rappeler des parois pariétales.

Les graffitis se firent élire au suffrage universel que votèrent des ambassadeurs de la révolution française.

La Catalogne ne se divise pas, et dans toutes tes toiles il n’y a pas de voûte étoilée mais le bruit des rues de Barcelone.

Tous ces sables de tes regards empruntés au dernier poète catalan qui décrit des vers en une langue inconnue.

On attend les signes d’encre noire et les points virgules pas encore éclos comme le corps de la bien-aimée.

Les murs et les portes racontent des histoires de vivants jouant au tarot.

Ta peinture est le testament de ton peuple et tu figures au premier bréviaire d’un nouveau vocabulaire de peintre.

Quand tu fais trembler la terre, je pense aux gravures des sept vies de Brueghel l’ancien.

Impressions de conques marines dans ton salon de thé de Chine.

S’en va la marée, butée sur la lune.

Petits rayons du soleil qui boit la peau du jour.

L’herboriste vend les plantes rares au miroir de quartz que tu prends pour peigner tes cheveux.

Soigne ton âme d’archéologue et déterre les pensées à aimer les jours du printemps annoncé.

Rares se font les rayons du soleil à la pleine lune jour de la saint Valentin.

Je pense à des airs de blues que tu chantes en pensant auprès de l’edelweiss là-haut dans la montagne.

Sans toi peut-être un jour la terre s’arrêtera de tourner comme une toupie qui n’en finit pas de mourir.

Énergie solaire pour ton cœur, couleur carmin comme les odalisques de Matisse.

Harpe et flûte jouent les derniers morceaux de musique des ménestrels dans la nuit ouverte au concert des étoiles.

Tu attends le transatlantique pour courir les plaines du Maine.

Radeau de fortune sur l’Adriatique, si long de vagues qui fanent ton corps de poudre de riz.

Bois la lune et songe aux prédictions du griot qui annoncent le printemps.

Grues couronnées dans le ciel d’Islande.

Tu fus ambassadrice du pays des mille contes, pays des dragons cracheurs d’or.

Exportations de météores, d’outre-ciel qui cognent comme un gong dans l’heure de la cérémonie du thé.

Cousines du pré des edelweiss, ton secrétaire de jour de fête te fabrique des souliers de satin.

Petite musique de nuit pour des joueurs de cora.

Tu me dis que le bruit de l’océan habille tes pas que l’on veut faire ensemble.

Assemble les deux parties du jour en un jeu de cartes qui rebat le jour en des jours d’abondance.

Grande tulipe noire aux rivières pourpres.

Grandes orgues comme des chutes d’eau à la mesure du Niagara.

Morceaux de musique de Hendrix de Rainbow Bridge.

La rose pas encore éclose ressemble à ton corps, commande du firmament.

Accouche des d’étoiles filantes.

L’épée d’Excalibur apparait dans le temps des chevaliers.

Hendrix éclate sa guitare dans la nuit de Monterey.

Oasis d’anciennes cartes que l’on n’ose approcher que par le silence de tes mains, déployées de rouge.

La forêt d’émeraude pour des promesses de jours où Gauguin peindra ton corps.

Dans le jardin des délices, toiles de Bonnard, le figuier courtise le chardonneret et le grand paon déploie sa queue, couleurs de l’arc-en-ciel.

Plumes brodées de soie et grains de riz dans le bol de céramique.

Ton regard au lointain battant la chamade.

Dépouille de la robe de panthère noire.

Sculptures en forme de roue de carrosse.

Secoue le vent pour faire tomber les étoiles.

Météorites du matin, dans ta main croisée du chemin.

Les grandes nasses aux poissons d’argile fuyant comme des colibris.

Dort petit oiseau de mon âme de poète éperdu de couleurs.

Toiles aux formes si colorées que le ciel s’évanouit.

Des plaines aux alluvions si charriés de terre rouge comme la couleur de ton cœur.

Pierre de moine bouddhiste devant l’océan.

Soudain des cerceaux de feu.

Fleurs séchées dans le creux de ta main, vœux de lendemain.

Maternelle à la mer aux possessions de message pour la grande nuit d’été.

Il y a quelque chose qui te revient et c’est une part de bonheur de ton amie provençale que tu prendras au printemps.

Et ce sont les plus belles pages de tes vies qui s’annoncent à regarder les volcans éternuer.

Des vignes aux serments d’argent pour te voir grandir à l’ombre des cyprès.

Le carnaval de Dunkerque où glissent les bateaux sur la mer qui secoue les vagues comme on secoue des draps de lit.

Le café explose ses grains comme on regarde des forêts d’Indonésie.

S’éveillent les volcans aux sons de lave écarlate comme la peau de ton cœur.

Les felouques fendent l’écorce de l’océan qui baigne ton corps.

Saigne l’écorce des arbres pour récolter le suc de ta vie.

Gros cailloux du dernier calumet de la paix.

Sultanat d’Oman où se repose le palmier qui sculpte les courbes de ton corps, pétri par le soleil brûlant comme un geyser.

Tu peines à égrainer les épis de blé qui coiffent tes cheveux.

Là où le ciel se fracasse sur ton front parmi tes heures de promenades dans les roseaux coupés de chants de jeunes filles.

Dans ces moments comme des morceaux de bois à faire des flûtes je connus Danse avec les loups.

Et pour oublier le temps, souvent je pensais à toi.

A l’orée du bois, là où ton corps se baigne à la rivière.

Le tipi est posé dans la plaine.

Les apaches nous regardent de si loin que je ne vois plus leur coiffure de plumes.

Mes amis peaux-rouges, couleur du cuivre, m’appellent le visage pâle.

Quand les aigles planent au-delà des étoiles, tu me dis que tu attends l’avènement des roses des sables.

L’arc tire le ciel que tu étends comme on sèche le linge.

Crinière de cheval et plumes de l’épervier si haut dans le ciel qu’il tutoie les nuages.

Du soleil pour les dieux du vent d’ouest.

Petite boite d’allumettes pour allumer le ciel.

Les papooses fêtent leurs fiançailles avec le chercheur d’or.

Parfois tu m’attends de si bon matin que je n’ose plus te dire les secrets que je porte en moi.

Vœux du fiancé à l’étoile d’Orion.

Le grand chambellan annonce la venue du prince des oursins.

Confie-moi l’adresse volée de ton corps d’ébène.

Perle d’Orient où tu fus dans l’antiquité.

Coule le temps passé à regarder l’étoile de Dali, et le toréador hallucinogène est en vadrouille.

La paille d’argent habite l’isba où dort l’ours.

Les abeilles habitent souvent le couvent des sœurs de Provence, tu me dis que ce sont tes cousines.

Je veux montrer l’odeur de mon sang.

Prends le regard posé de ton amie au musée d’Orsay.

Ne regarde plus mes cheveux où se perd la course du soleil.

J’entends le cri des marathoniens où la Grèce expose la Vénus de Milo.

Montre mes toiles au salon carré et je m’inspirerai du Déjeuner sur l’herbe de Manet.

Touches de bleu indigo et de rouge sur la nappe où repose le miel.

Bois l’ivresse du jour, nectar de la vie.

Ton écharpe fuchsia repose sur la branche du cèdre.

Long voyage jusqu’aux stupas tibétains.

Touches d’encre noire qui se ramifie des branches d’arbres.

Portraits de femmes, toiles du Tintoret si précieux de gestes.

Masses colorées s’alliant au magma de ta vie.

Chenilles, coccinelles, collections d’insectes pas encore connues.

Petits cauris posés sur la bibliothèque aux céramiques de céladon.

Le long des quais, le chant des tournesols.

Des arabesques d’une grammaire imaginaire posées sur ton jardin.

Vénétie pour les courbes de ton corps

Aquarelles de la série d’outre-ciel.

Os de baleine a sculpté le vent.

La fête du Sahel.

Pour toi des nouvelles de télégramme de la Nouvelle Zélande.

Le ciel s’enflamme du brasier de ton torse.

Hiéroglyphes d’Égypte noirs du dieu Râ.

Le ciel s’enflamme de ton torse

Les dragons ailés te protègent d’un ciel rempli d’encre couleur de la tourbe

Le fils du désert

Un oiseau rare

Paysans magyars jouant du bandonéon

Tes mains sur la cheminée si rouge de charbons ardents

Péniches sur le canal de l’Ourcq au long fleuve tranquille

Boulevard des premiers parfums du matin, odeur du café

Surfer sur les algues des Canaries

Manège du soleil dans la baie de San Francisco

Musiques de Pharoah Sanders où s’explosent les notes de son saxophone

Pêches au grand large comme un signe de vie au milieu du désert

Les montagnes de l’Alberta sont comme des sacs de charbon.

Pour Picasso.

Assis dans l’atelier aux milles fleurs tu vois le chant de la pervenche.

Le peintre qui dessine le corps d’une jeune ingénue.

Noir d’encre qui se répand sur les papiers de Chine.

Personnage portant le destin d’une femme de poser nue.

Les bleus qui inondent le papier.

Dors dans le soleil.

Le cavalier dans l’arène aux mille spectateurs.

Le toréador qui inonde le ciel.

Le cheval du manège qui hennit à la lune.

Le coq qui dort.

Apprivoise le chant de la lune aux milles éclats d’argent.

Les personnages qui jouent aux dés avec le grand chat noir aux deux marguerites.

Le compotier qui joue à la vie comme on tire des tiroirs pleins de souvenirs.

La femme qui lit dans le lit où repose son corps d’encre plus belle que le ciel.

Tu es donneur de vie et tu vois le passant qui regarde le bateau.

Mon père voyant le jour comme un collier de perles que tu portes le jour où la lune s’endimanche de mille couleurs.

Blanc comme les neiges du Kilimandjaro.

Porte la cruche sur l’arbre où se pâme le figuier et tu regardes Watteau peindre l’embarquement pour Cythère.

Une journée de cinéma pour toi qui regarde la lune comme on sonne les cloches d’une cathédrale.

Pellicules jaunies pour le discours des marguerites.

L’actrice chantant la course du soleil.

Tu prends ta part de Neptune mourant devant ton corps.

Regarde le cavalier se presser de murmurer à l’oreille des chevaux ; comme pour dresser la lune au lasso.

Je n’ai que des choses à dire plus belles pour ton charme plus secret que l’éclat du marbre.

Sculpture du vent qui pousse le désert pour redire la prophétie du jour d’avril.

Comme on déplace des montagnes tu danses dans le printemps auprès des étoiles.

Avant de naître de l’eau l’étoile porte l’empreinte de ton corps.

Tu regardes la trace de suie laissée par le charbonnier.


Mains d’argiles qui écrivent ton nom sur les portes.

Graffitis de velours et ta visite a embrassé le partage entre deux mers

Dés à jouer.

Ton destin rêve de voyage en Polynésie.

Tu découvris mon monde comme Christophe Colomb découvrit le nouveau monde.

La petite iranienne se met à parler des coupoles de milles couleurs.

Regarde le ciel exploser les étoiles en des milliers de filaments.

Pense aux pas des promeneurs qui divisent le ciel en deux.

Mets ma mémoire dans un sac à cacher la lune.

Pense ton lendemain comme on pense à secouer des épis de blé.

Thé de Chine où se resplendit l’orange plein de sa senteur.

Frappe le gong pour allumer la nuit qui s’annonce propice aux hymens.

Émiette le Nil du son des étoiles.

Tu regardes les juges emporter les pierres de la rivière où gisent les morts.

S’emporte le vent en milles cascades.

Tes larmes sentent l’odeur du tilleul.

Le jacaranda pousse sous les tropiques comme une mesure de pièce symphonique.

Tes nattes sonnent comme les baguettes d’un tambour.

Regarde le ciel se coucher sous les couleurs de ma terre d’espérance.

Sur la table où reposent les grands objets s’évapore l’odeur du papier d’Arménie.

Ton corps sent la vague qui s’échoue sur l’île de Nocibé.

Le joueur de carte s’éprend de la joueuse de mandoline en pensant aux rêves que font les étoiles.

Ta robe est faite des plumes de la colombe.

Tapisse le ciel en des morceaux de musique aux mélodies de Vivaldi.

Tu exhales le parfum de rose qui s’expose à devenir l’odeur de ton corps.

Je ramifie la lune en deux quartiers comme des morceaux d’orange.

Ecorce du matin où se maintiennent les anneaux de Saturne.

Tu te promènes aux pieds des grenadiers.

Tu vas aux pyramides comme on se promène au Pont-Neuf.

La complainte du chant du vent s’enroule dans tes écharpes de soie.

Touche l’océan de tes mains d’argile.

Les grandes eaux du Mississipi inondent ton corps à en perdre le désir d’aimer.

Tu aimes à nouveau pour survivre au grand soleil qui se couche tard en juin.

Pense à l’étoile de mer qui te dicte les dernières prophéties.

Inonde le ciel de tes pensées pour les amants passant au pont Neuf.

Des rues se parent de mosaïques où les oiseaux du fleuve s’éclatent de mille couleurs.

Tu me diras tout ton amour pour le goût de la vie qui s’écoule comme un long fleuve tranquille.

Le bateau ivre se coupe du monde des ténèbres.

Prends soin de tes jonquilles peintes par Monet.

Je n’ai du regard pour toi que le quartier de lune qui meurt sur la vague.

Pense à la voûte étoilée qui ramifie son plumage comme un oiseau de paradis.

La nuit porte tes seins comme à la veille d’une révolution de velours.

Grave la terre d’une spirale pour ta main qui se rassure de l’étoile de mer.

Pour les vœux des nouveaux amants pense à la lune qui compose quelques notes de flûte.

Tu attends le bac pour que tu puisses marcher aux prés aux étoiles.

Pour les anges qui sonnent la trompette, prends à boire à la source qui t’offre la lune en héritage.

Regarde de l’autre côté du miroir.

Recueille l’edelweiss tout là-haut dans la montagne.

Le 11/08/2018


Soudain, comme apparu dans la nuit pleine d’étoiles de nulle part, ton corps frémit du sable de la plage.

Feux d’artifice de cœurs brisés par le chant du pinson.

La vague se meurt de ton âme dans le port de San Francisco.

Tu voyages en barque sur le Colorado.

Tu regardes le chien attraper l’étoile d’Orion au lasso.

Et ton cœur couleur carmin comme les roses.

Chaque jour pour aller boire le mystère de la lune qui se lève plein d’espérance dans ton cœur.

Le sorcier aux allumettes allume les cairns de cocagne, dorés comme le cuivre d’une sculpture de ton corps couleur de miel.

Répand ton corps dans le jour qui se divise en deux parties.

Tu chantes comme la couleur grenade que porte ton cœur qui se donne à la rivière.

Repose-toi des festins du jour.

Le griot joue aux osselets le jour de pâques.

Œufs d’autruche cachés dans ton jardin.

Les défenses d’éléphants te donneront de belles sculptures.

Pareille à la course de la lune ta cousine d’alliance qui apparait chante la nuit.

Enfant et adolescent j’allais souvent à une rivière nommée Salat.

Dans cette vallée du soleil où pleuvent les saules mon cousin apprivoise des chevaux sur l’ile aux tortues.

Adossés à la collines les ceps de vigne se dressent tels des totems.

Il y avait le rucher de mon grand-père.

Le lynx habitait la montagne aux étoiles et les arbres tutoyaient le ciel qui rayonnait sur les torrents.

L’aigle plane en foulant les nuages de ses plumes aussi puissantes que celles d’un dragon.

A l’aube les faons venaient de la maison comme pour nous parler de la forêt d’émeraude.

Je vis tout cela en apprenant à danser avec les loups.

Le soleil sèche les brins de blé e les champs de tournesols inondant la prairie de couleur jaune.

Sous le miroir où ton visage apparait comme une muse, les faïences de Delt posent dans ton salon comme le paon déploie sa queue.

Dans la pampa aux cactus fleuris, la gazelle s’enfuie au coucher du soleil qui boit la terre.

S’écoulent les minutes du temps que tu passe dans la véranda et les complaintes du vent veulent épouser des lueurs d’un aria d’opéra qui s’écoute à l’aube aux couleurs du myosotis.

Ton corps flotte sur les nénuphars exposant les courbes de ton corps à l’image d’arabesques d’argent.

Apprend à aimer le chant du soleil et de la lune.

Comme un ouragan, la foudre épie ton corps que tu baignes à la rivière d’émeraude.

Les nuages peignent le vent.

Les archéologues de Rome découvrent des fresques d’avant l’âge de Néron, histoires de personnages racontant la récolte du vin et le fauchage du blé.

Les nénuphars sèchent l’empreinte de tes pas dans le sable.

Bois le rêve de tes enfants qui espèrent devenir des musiciens jouant du luth et de la flute à l’abbaye des sculptures d’anges.
Haut de page