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Esquisse pour "Oiseau d'un ciel d'équateur" Esquisse pour "2 corps dans la nuit"



Poèmes pour Marie-Christine (de mars 2012 à décembre 2020)




Ta part, levée de plein de ciels, c'était ce que ton visage racontait comme presque issu d'une énigme.
Mais toi, tu savais que tu n'étais ici que presque par hasard, comme sortie d'un jeu de dés.
Et tu devinais qu'il y avait comme quelque chose qui allait trembler et passer, vers le temps de l'hirondelle.
Pour moi, tu mis quelques plumes d'oiseaux inconnus, quelque éclat de lumière sur tes lèvres.
Et contre ton corps et ton visage fait d'écume, je sentis le temps se contracter comme la peau de tes seins, qui se donna à mes mains.
Libellule de parchemin, écolière de bruyère.





Comme je pourrais te le dire, sans avoir à murmurer le nom de la peau de l'océan, pour nous deux, soit le jour et le nuit.
Et, du jour qui se change en mage, de toi, ma reine, naît un vaisseau pour l'espace, si allongé de l'atlantique.
Se tend le bleu de ton collier, des portes de la galaxie d'Orion.
Etoile de mer, posée à ton cou d'albâtre.
Nénuphar fait d'écrin et de poussière de soie, sur ton torse soit comme un trait en espérance du rouge de mon cœur.
Lui, tant exposé au soleil de mes mains, sur ton torse.
Du blanc, ta chair d'orchidée en frémit encore toute parcourue de senteurs marines.





Ta robe d'émeraude se met à parler, comme l'arbre s'effrite derrière ton sourire d'écureuil, en formes d'exils de pirates.
Et toi, prends le risque de surprendre tout cela, toi, la fiancée du poisson-lune.
Comme j'ai voulu la marque de ta peau, de ce qu’il y a de plus éternel comme les neiges de l'Himalaya, si lointaines de ton domaine de jeune occidental au regard de cueilleuses de lavande.





Prends le vase dans cette pièce de mosaïques où l'on met une brindille d'olivier sur le front d'une jeune promise.
Et si les branches du sycomore accueillent le pan au matin du givre, tu sais bien que tout est gris cendré quand ton corps joue dans l'espace comme une sculpture de papier mâché.
Souvent le lotus est si gris de tendresse qu'il parle comme un autre poème d'avant Ulysse.
Je sais que tu sais tout cela, mais toi tu veux lui parler de ton amour.
Attends le matin où il pleuvra des feuilles d'argent.
Ce temps n'est plus loin, il arrive juste après le temps d'une escale aux eaux d'Ithaque.
Elles seules peuvent apprendre à naviguer sur l'océan comme poussées par les dieux du vent et de l'air.





J'aime ton corps fait de souffle de paille et d'odeurs d'oranges.
La lavande habite tes seins.
Arrive du ciel une nuée d'oiseaux qui enchantent ton corps.
J'aime ce moment où j'entends le bruit de ton corps.
Il te faut fendre le jour en deux pour créer le jour et la nuit.





Tu fus comme Néfertiti, en sympathie du Nil, comme la reine de mon corps.
Elle, elle hypnotise le bleu du ciel veiné des zébrures d'Orion, pour notre fils.
Lui, si modeste devant les années à venir, il ne sait pas encore compter comme un sablier est prêt à se vider.

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J'aime le bleu du ciel pour exister pour toi, aussi pour croire au nuage qui viendra conjuguer l'horizon avec la terre, comme tu composes notre table d'objets rares aux accents si lointains.
Ne prends pas ce pas si posé que tu as, suspends le dans cette pièce pleine d'effluves de citronniers qui me réveillent à chaque matin que met le jour sous le vent.





Il y a sur le dos de ta cheminée, fidèle objet de ta bâtisse près de l'océan, l'empreinte de la nuit et du poisson. Tu ne dois pas parler de la flèche où plongent l'arc et le trident.
Mais de la beauté de l'oursin, il scintille dans l'eau comme le bracelet que tu portes à chaque fois que tu vas chez ta sœur.
Ta peau de soie sait qu'il te faut attendre la course du soleil dans ton cœur.





Dans tes nuits sans nom, comme la cours du poisson-lune, habite ton cœur dans l'atoll plein de bleus Matisse.
J'y ai un habit tout de soie chinée, qui appelle le désir de toi.
C'est comme la passion du dauphin de voir, en novembre les feuilles rouges du fuchsia, morceaux de Brésil coupés, en quartiers d'orange.

Tu sais que tes sœurs ont la promesse de chaque jour pour toi, prêt à germer de couleurs rares, mais moi, j'aime simplement ce bleu du ciel, qui me rassure.
Trop court est le baiser qui t'emmène au cœur de mon émoi, de ces moments rares comme ramenés de nulle part.





Le tout de nous, et de chaque jour, vient de ces moments faits de presque rien, comme ton visage qui change de lumière, comme on éclaire une pièce de ta maison.
Elle, elle est faite de morceaux d'étoiles tirés de notre nuit.
Comme on regarde des étoffes du grand tailleur de Pondichéry, où joue le joueur de sitar, pour toi.
Aux accents de la musique, la nuit s'étend tout au delà de l'océan.





Une caravelle de papiers bleus est là, en te regardant boire ton thé du matin.
Prends ce moment, comme on pose l'océan dans une plaine de blé, à l'image de tes cheveux filant sous le vent des Cyclades.





Il y a bien ta cousine, qui regarde la lune, en pensant à courir dans les dunes à l'odeur de jacinthe.
Comme toi, tu y vis comme un jardin où jaillissait des roseaux et des fleurs, comme dressés du sable, pour emporter ton corps dans ce ciel d'Islande, aux paysages verts topaze, comme venant d'une forêt inconnue.
Une autre légende de toi, répétant le jeu des vagues du grand océan pour le nouveau monde.

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Il y a tout juste quelques instants existait encore le reste du rêve de surfer devant ton regard, à l'image d'île de ré, et de champs de tulipes.




Dors si le ciel est gris, chante si le temps le veut bien, comme on veut attraper la cime des montagnes.
Un oiseau sera toujours là pour t'accompagner, et pour attraper les nuages pleins d'espérance.





N'est plus que pour toi le souffle de plein d'étoiles filantes, greniers d'oranges, et rêve de charmeurs d'étoiles de mer.
Mais c'est toujours ton horizon qui arrange, pour nous, le prochain arc en ciel.





Dis le à ton ami, qui t'attend vers le milieu de l'après-midi.
Quelques notes de piano te disent que ton corps est comme un galet de schiste, et parfois la courbure de la lune assouplit ton sommeil, comme ton collier d'améthyste que tu portes à ton cou.
Et toi, tu vas, vers le large divisé de vagues, comme tes cheveux qui sont si longs à peigner, sous le vent.





Course du kayak dans le rêve que tu fais parfois, fleurs de lotus plumées d'ailes de libellules, comme des neiges blanches s'étirent à l'infini, devant ton incertitude de devenir jusqu'à ce que vienne un jour où de toi, tout peut exister.




Quand ton cœur se chaloupe, comme un catamaran, pirogue à balancier, comme des champs d'oliviers.
Tu sais qu'il y a des moments si curieux qu'ils sont à prendre comme ils viennent, dans le hasard du jour et de la nuit.





Je ne sais pas pourquoi le ciel se fissure en deux, en automne.
Toi, peut-être, tu attends comme la pierre et la terre a besoin d'eau.
Tu sais que le rêve de l'oiseau qui vole dans le canyon est aussi fort que le désir de ton corps, si long d'espérance.
Rêve d'un monde de demain.

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D'un appel de sons d'une flûte, au dessous de minuit, en formes de brindilles de pin, tu es.
Ici commencent les heures de la galaxie du Centaure, devant tes nuits de simple femme.
Et, des élans que tu mets à parcourir jusqu'à nous, en est fait d'une course d'un jour, comme les ailes de la grue, longues de rêves.
Ton amie te dit, celui qui aime vient de l'eau comme un de ces poissons pêchés du jour.
Et de tes songes viendra comme ton passage est fin, comme le trait de mon âme, que tu marques sur une porcelaine de quartz.
Fragiles sont les écritures du cœur, et rares sont les apparitions du phœnix, celui qui fait renaître les choses du monde.





Voix du pinson, et du bruit du vent sous l'arbre avec le passage d'une barque, comme une felouque égyptienne, conquise par ta présence d'occidentale.
Tu as ces eaux de cataractes, qui descendent sur tes cheveux, s'égarant au soleil montant, dans l'espoir d'un rêve que tu fis un jour de chant d'hirondelle.





L'opale est aussi profonde et puissante que l'empreinte de ton cœur, qui suit la trace du poisson dans l'estuaire, où se conjugue la course du voiler et le rêve de l'enfant sur la grève, comme polie par tes mains.




Avec des mosaïques romaines, comme pour s'allier à ta venue, il y avait des fanions aux images de fleurs aux mille et une formes, et, dans un morceau du ciel, se plaçait ton âme, comme le calque venu de ta chair.
Toi, tu avais ce corps à la mesure d'une onde de porcelaine, comme un accord de l'eau et de la terre, au commencement de l'aube.





Améthyste de l'abeille,
si haut est le vol de l'épervier,
vois la glaise des terres sous le chant des grillons,
où se marquent tes pas.
Moi, je te dis reste avec la brise se déposant sur l'orange que tu as mise sur ma table.





Dans tes terres, un parc, comme quelque chose d'indicible, garde tes sentiments, comme on veille un feu de camp dans la nuit.
Lui, il existe encore, ce bout de jardin, sortie de ta naissance,
moment unique pour ta mère.
Elle, elle sait que je peux te dire que ta singulière force de résister devant l'incertitude de notre vie scelle notre union.
Alors se poursuit l'alternance immuable du jour et de la nuit, qui habille notre vie et le bleu de ta couche qui se décline en des verts sortis de la forêt, faite d'arbres de soie.





Avec la trace de tes pas, je fais le récit du rêve d'un monde,
qui se mit à repousser, plus loin la nuit, que tu vis parfois, dans une partie de tes terres.
Toujours blanche est la neige avant la pluie,
rouge est ton écharpe assortie à ton cou, comme fait de poudre de riz,
bleu est mon cœur pour nous.

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Si tu regardes la profondeur du lac se poursuivre au delà de ma mémoire,
c'est que tes mains se plongent dans mon corps, écrit comme une page
de langue romane.
Dérive le morceau de météore sur la rivière, où coule la couleur de ta peau.
et se rappellent à ma mémoire des pierres de marbre à graver ton nom,
que je sus, juste avant que tu ne disparaisse dans un jour d'automne.





La nuit est plus longue de bleus,
que le noir du silex, dernière forme à tailler le feu d'étincelles,
si éclatées de morceaux de feu,
comme ton regard qui se pose sur moi,
quant je reste à coté de toi, je pense à l'éternité de la vague,
se déroulant entre 2 rêves, comme une femme et un homme s'attendent
dans un matin, fait de morceaux de hasards incertains et inattendus.
si tu le peux, sois, pour nous le prochain arc en ciel qui éclaire l'horizon
comme fabriqué d'astronomie.





Je ne me rappelle plus qui me l'a dit,
entre 2 escalades au pic des étoiles.
Le vol de l'aigle y est d'habitude,
la colombe y loge, comme dans une bâtisse pleine de pièces,
le vigneron y soigne ses terres comme un artiste taille une gravure.
Je sais qu'il te faut être prudente de tes gestes sur la terre,
et attendre souvent que la nuit se pose sur toi, pour sortir
toute vêtue de feuilles de nénuphars et de rose à l'odeur de jasmin,
comme un mélodie de l'oiseau qui chante tes robes faites de natures.
Tout finit par se composer aux cimes des montagnes,
en quartiers de poésies, qu'il me faut attendre.





Regarde le silence du lac, la danse du scarabée,
écoute le chant de la mésange, tout long de mesures d’astres.
Tout faits de bouts de champs de lavande,
se dressent des coquelicots à ponctuer l'horizon du rouge de ton cœur.
Fuchsia et garance sont les couleurs de ton corps que je sentis
naître un matin de fin d'automne, où la rivière se mit à couler des feuilles d'or et de bronze.





S’il faut voir quelque chose de toi, je veux voir la couleur de ton visage,
comme la peau de l'étang, haut de degrés sont les rouges que tu as en toi comme noués à des crinières d'anges.
Sous la brise, s'éparpille ta chevelure comme un chapelet d'îles.
Ce monde est dit bleu, comme tes yeux.

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Si tu le veux, après ton repos, je sais que tout se déclare et apparaît, comme le front d'un île aux essences rares d'écumes de mer, venues au delà de la passe qui ouvre sur le grand océan, comme le veut ton âme.
Eclats du rubis et de l'orange mis sur une pierre, où veille le martin-pêcheur qui cherche à pêcher, comme on attrape un fruit sur l'arbre dans ton jardin.





Au tropique du capricorne, un éclair, de blanc ivoire,
comme un éclat de marbre, traverse l'écran de la nuit.
L'orage y est paré de sa puissance, où tout éclate de gouttes de pluie à ruisseler
sur tes cheveux d'ambre, écheveaux à tisser des draps de flanelle,
où s'éveille le rouge flamme d'une rose.
Là haut, il y a comme un coiffe de montgolfière sur la montagne,
et toute proche de toi, une étoile filante bivouaque, tout en haut,
près du vol des oies sauvages.
J'imagine que migrent les sentiments que tu as les jours d'éclaircie,
où les gris de l'air s'éteignent devant la lumière de ton visage.





En des voiles de drap de soie, se charge l'air comme dans un aria,
se parant du soleil comme une soierie,
et dans mon imaginaire apparaissent des chemins, la trace de nos êtres,
circulant près de la terre comme écrite de figuiers.
Le champ du tournesol y apporte le puits pour boire l'eau fraîche à l'odeur
de citronnier, à l'accent persan sur une terre de grès.
L'air devient un objet de collection, et l'eau se répète, en sa transparence
de vitrail.
Elle, elle veut traduire la finesse de la longueur du jour.
Tu vois ton père se poser près de toi, comme on lit dans un recueil de strophes.
Petits mots inscrits sur un papyrus égyptien, si minces de traits noirs d'encre,
qui sèchent dans ton carnet, comme passent des roses sur ton lit.





Toi, tu peux découvrir le chapeau du ciel, où s'allonge une suite de nuages bouleversés d'éclairs de ta chair.
Lui, ce morceau, est plus haut que la terre.
D'amadou et de paille, tu veux allumer la braise de mon corps, de la taille d’un voilier
Lui, tout pétri de voiles dépassant le bout du monde, il t'indique le cap jusqu'à ton Océanie.
Pourtant ces moments, entendus comme des airs de musique, et nés du hasard,
se rendent propices à ta venue sur la terre.
Entends la cascade offrir son eau à l'océan, si grande comme une révolution autour du soleil.

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Je sais que tu peux repousser les heures de la nuit de bleus aussi profonds que l'espace qui s'étend devant toi, comme des fleurs de cactus à s'ouvrir dans tes mains.
Seul l'arbre sait se dresser de branches vêtues de fleurs de coton, devant toi.
Et des graines de tournesols pour ton collier, que tu oublies à chaque fois que tu vas à la ville, le rubis est d'équinoxe.
Bivouac d'étoiles filantes, ouate pour ton coucher, où passe le héron comme dans une estampe japonaise.





La couleur du feu est sur ton torse,
avec le crissement du criquet dans la nuit, de bleus d'indigos et aux couleurs indiennes.
S'allume l'étoile, et vibre le coquillage, au torrent coule la rivière, et passe mes mains sur ton corps assoupi.





Tu cours après le jaguar, à la forme d’une ombre de suie qui s'échappe d'une peinture Song.
Une présence de chair et de feu, comme sortie d'une forge,
rougeoie les brindilles d'un amour pour nous,
se mêlant à l'odeur du miel et de l'orange qui habite ta table.
La tranquillité de ce moment s'incruste dans les murs de ta pièce,
et ta robe se confond aux plis de la nappe, que tu mets pour le midi.
Le chant de l'oiseau s'entendra du loin, et haut sera le soleil, ce jour là.





Des frontières de ton cœur qui se marient à mes terres,
ont des eaux bleues de vagues roulantes à souhait, sur des galets,
aussi fins et dépliés que des éventails.
Grand est le large, au delà de l'estuaire, et vole le pollen de l'abeille.
De mon cœur de bastide coule la branche de l'orchidée, mûre à fleurir sur tes cheveux.
Toi et tes yeux à se confondre aux bleus céladon d'un vase Ming.





Comme une feuille de café au goût de cerise sent le parfum de ton corps, ton regard s’éclate de milliers de myriades de météores comme des pointes fines d’or et de feuilles d’argent dans l’immensité de l’espace sous une nuit du chant des cactus et des séquoias. Tu sais que les arbres chantent les histoires de la terre et du ciel comme les hommes boivent le vin et se racontent leurs conquêtes.
Ton corps garde en son sein la mélopée de ces deux arbres en attendant la marée de ton étoile, comme des stocks de marchandes de cailloux à mille sous pour un entrepreneur de bâtisses où sonnent les cuivres d’une musique se donnant à tes nuits. Tu leur donnas le nom de musique de l'oiseau de feu que tu entendis dans un de tes voyages au delà du tropique du capricorne, mais personne ne te crut sauf quelques-uns dont j'étais.

Ton œil bleu comme l’océan garda l’empreinte du jaune de la marguerite que je t’offris le jour de la colombe, celle qui vole avec un brin d'olivier pour son nid.
Je sais que le touareg songe à l’eau de son oasis comme une femme veille sur son enfant.
Car au désert de pierres gravées du nom de tes amis de collège, l’aigle aux ailes de phénix garde leurs souvenirs comme on range une bibliothèque pleine de livres de contes.
Je sais que pour toi la rose des sables garde le secret de ta vie, comme un capitaine au long cours garde le secret de la route de son bateau.

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Je vois les bords de ta route comme des lignes tissées de boules de pollen, et coule des parois de marbre la senteur de ta peau sur les murs de ta chambre à coucher.
Tu ne sais pas de quoi est fait ton lit mais tes cheveux se délacent dans les plis de tes draps comme une étoile de mer dans l’Estaque.
Vagues dépliées comme une carte de pirate dévoile son trésor.
Dans ton quartier de lune comme un quart de pomme c’est comme si tu m’amenais une carte de valet et de reine de pique posées dans le ciel.
Fruit du tirage des eaux départagées par tes mains.

Je me mélange à la vague qui roule sous ton corps, et je dis que j’habite là où va l’écho de ta voix.
J’entends le murmure de la flûte jouant des notes d’oiseaux de paradis.
Sons de perruches nés des paumes de tes mains d’argile.
Je vois enfin le bouquet de roses éclos de ton torse.
Tu as pour toi des décennies de découvertes de notre monde à accomplir.





Regards de papous découvrant l’avion comme on découvre une terre inconnue, musique de fjords où l’eau chante son cours comme un oiseau migrateur.
Je sais que tu as comme je ne sais quoi sur tes lèvres qui me suivent comme tes mains passent dans mes cheveux.

Et je ne peux réduire tes écritures que je vois comme des fils de soie dépliés à volonté sur un bout de crépon rose parme rappelant les toits des maisons de Toscane.

C’est pour moi comme un alphabet, hiéroglyphes d’un scribe racontant le vol de l’ibis rouge et de la fauvette sur ta maison.
J’y vis des cheminées comme des bouts de chapeaux de musiciens jouant de la kora aussi aisément qu’une femme tisse un pull pour son compagnon.





Lorsque je fis ta connaissance, en découvrant tes premiers gestes, je vis que ton cœur s’écoulait à la mesure d’un sablier, comme du rouge de la grenade.
J’y sentis le rouge du soleil tombant, le rouge d’une femme aimante comme la fiancée d’un marin au long cours, le rouge de tes lèvres à la couleur d’une miniature persane que découvrit un explorateur du bout du monde.

J’y vis également le rouge d’un peintre aux mille couleurs d’oiseaux du nouveau monde.
Frontières de tes gestes sur ma peau et mon cœur se cristallisant comme une parcelle de topaze.
Souffle de la baleine, courbe du ciel étoilé dans ton corps.
Feuilles de muguet à quatre sous que je mis dans ma chambre à coucher. Elle, elle est si mystérieuse comme montrant le rythme de tes pas que tu désires garder dans tes yeux comme une lumière de bougie, frêle lueur ponctuant la nuit de ton être.

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Les ricochets qui font des bruits de cuivre sur la rivière s’épanchent sur tes seins.
Et, comme des ronds dans l'eau jouaient au cerceau, s'y exposaient tes poèmes sur les murs de notre maison.
Tout cela, avec ces plantations de ton thé, comme firent ces chercheurs d'étoiles des vœux de bienfaisance pour toi.

Tu sais sans nous le dire, que la pampa de la gazelle migre vers l'ouest, en ouvrant la grande parenthèse de l'atlantique.
Et toi, tu nous fais deviner tes liens qui t'unissent à la lune.
Tam-tam du ciel, tam-tam de l'eau.





J'ai envie du même songe que tu fis un jour de pluie en te rétractant comme la marée se retire à chaque lune.
Tu fus quelques soirs avec ta maison, sur le côté d'un chemin une arabesque de calligraphe, lignes dessinées par les feuilles des arbres, que collecte ta fille, le fruit de ta chair, ta pensée de chacun de tes jours.

Et juste sera un chemin, un unique chemin dirait le poète, celui où tu te promènes en ramassant la fleur du désert s'ouvrant sur ton âme, fait d'écrits sur des parchemins, pour un conservateur d'une bibliothèque à la largeur et à la longueur démultipliées par les mesures de ton corps.





Tu vois à travers ces peintures éparses, sur le sol d'un trottoir, et d'un quai de Seine, comme les pierres aux couleurs de l'aurore qui te servent de toiles, comme ces mêmes couleurs de tes seins.
Moment du sitar, notes de la flûte, mélodie du violon.

Chaque fois que tu es venue sur ces chemins de grès, tu vins près du figuier et de l'amandier, comme façonnés par des mains de potier.
Traits d'union avec ces paysages de vigne éteinte par l'hiver mourant.
Sur ces pavés à la romaine, où parfois tu apparaissais tel un animal sauvage.
Toi, hermine à la robe du léopard des neiges.





Avec mes mains, je parcours tes cheveux, que tu me laisse approcher, si longs de méandres comme le Rhin.
Toi, pétale de marguerite, au mois de juillet, je t’y vis nageant toute nue, dans cette eau claire d'espoir.
Comme des morceaux d'arbre flottant sur cette rivière firent le rappel de ton empreinte, dans mon corps d'homme.
Est rouge la graine du caféier, rouge ton châle, comme des ailes d'un papillon appelé Urania, volant sous les forêts de Madagascar.
Eux, classés au patrimoine de nos souvenirs, comme sont ces mélodies de chanteurs d'avant guerre, racontant l'aventure des lointains et anciens pays de l'outre-mer.




Haut de page Des ciels de violets, comme le violoncelle de ton dos créa ce chœur, quintette d'une musique de Mozart, toi, soleil qui es vêtue de ton sceau et de tes plumes de couleurs, à la grandeur du grand cacatoès.
Un luth jouait sur des traces d'animaux sauvages, à côté des graviers comme des coquillages servent de pièces de monnaie chez les papous.
Avec toi, s'expose un pot de confiture, que tu mis sur un tissu de lin coupé, comme une barque taillée par un homme, et à la forme de ton dos de marbre poli.
Puisque maintenant, je suis là, ne crains plus les ombres de la lune se croisant en dédoublant la noirceur de la nuit.
Je te le dis, ton corps sera toujours plus doux que la plume de la tourterelle.
Tu es amie de l'étoile, et danse pour toi l'oursin sous la mer.





Au dernier dialogue d'un roi nommé Arthur au banquet imaginaire d'hommes de l'ancien et du nouveau monde vivaient des femmes qui elles, se voulaient comme des élégies , car leurs vœux c'était d'ouvrir leurs bras à des hommes qui attendaient leur bonheur qui ne venait jamais.
Roue de l'infortune par moment, du destin des hommes.





Ton verbe était loin d'un langage inconnu, comme ce bruissement de l'étoile, pas de danse d'une magicienne à la baguette de sourcier.
Tu étais loriot comme l'oiseau du même nom, et née de cet écart de la conduite d'une météorite.
Tu fus Jacobine de conviction à la révolution française et républicaine à la libération, car tu étais tout cela sans nous le dire.
Souvent dans ces moments de conscience ton front s'avançait, tel un rocher à la peau d'ivoire, tout net d'un poids de bel oiseau.
Et moi, simple artiste je te disais seulement regarde comme sont sublimes ces sauts de poissons dans l'air, à l'image des estampes d'Hokusai.





Mère de l'eau, cousine de la terre, tu t'aperçus tard dans la nuit de la présence inattendue du murex aux formes de ton peigne qui dénoue tes cheveux d'or.
Toi tu sais déballer un jour de la terre, en apportant l'eau aux champs de mais.
Toi, tu sais ce qui fait le serment des travailleurs du fer et du cuivre, qui construisent ta demeure.
Mais tu préfères habiter dans ma couche faite de plumes d'eider.
Toi, habitante de mars, comprends ces songes d'humains qui se racontent comme on écoute des ragas de sitar.





Par moment, si je te le dis, relie tout ce monde d'en bas, avec des fils à coudre, comme on recoud un corsage avec ces bouts de choses que l'on trouve au grand bazar de Samarcande, la lointaine.
Je sais que tu pourras le faire, l'instant d'un simple moment de magie,
comme quelque chose qui ressemble à une recréation  du monde, et comme sont les lignes de ton corps jouant à un tarot de jeunes premières, ramassant des marguerites au printemps.
Tu sais qu'il se fait timide de naître sur tes terres, où tu l'attends chaque année.
Pourtant la fleur mûrit comme le fruit d'un jardin, à l'image de ton corps.





Même si toutes les saisons de ta terre s'ouvrant comme sur notre légende ne purent se faire, tu continuas à simplement exister comme le chant du loriot, et le gris des nuages sur tes pieds.
Et quant tu devins plus forte que les cimaises des neiges éternelles, je sentis l'espace s'ouvrir à l'infini.
Parures de blancs inaccessibles de l'Himalaya, comme faits pour toi.
Tu me fis découvrir, seulement en un jour de bonheur, l'autre coté du monde que je n'attendais plus.

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Je ne veux rien ajouter au vent, si ce n'est ton souffle que porte ton corps d'airain.
La courbe de ton corps est plus simple que l'algèbre que tu fis du décompte des jours à m'attendre.
Le récit est plus fort que la démonstration des choses du monde.
Tourments des neiges de l'hiver, comme des baisers volés au temps du sommeil de la terre.
Blancheur de la tourterelle.
Blanc du drap de ta couche que revêt le bruit du cuivre, comme le son d'une trompette d'or et de vermeil.





Mes nuits sont aussi nécessaires que tes souvenirs, comme des montgolfières et des aéronefs à monter au dessus des constellations, de bleus aussi profonds que sont tes yeux.
Azurite aux lignes d'une fibule romane, que tu mis un matin d'automne indien.
Lointaine et profonde est la nuit à l'étoile d'argent et la comète de feu qui t'accompagne en te serrant dans ses bras de velours.





Rien que pour tes yeux, oubliés parmi les coraux de l’océan.
Plumes de la caille sauvage, plumes de la colombe, azur de l’arbre, plumes du paon.

Sur toutes les plumes d’oiseaux, comme des marques de mon amour pour toi, je ne vis qu’après un long voyage la lune chutant dans l’océan.
Elles toutes bleues comme un horizon d’étoiles qui naissaient dans ton corps un jour de décembre comme un oriflamme flottant haut dans le vent.





Tu es oursin de l’arbre, moi le rêve de tes seins.
Unique robe de l’hiver au blanc d’hermine.
Et toi, tu prends dans tes mains des flocons de neige, comme des pétales d’orchidées.

Réminiscence de parties de forêts où tu n’habitas jamais.
A tes pieds je vis ce que je croyais voir dans des contrées lointaines.





Haute est ma peine quand tu pars, je sens le silence être plus pesant que toutes les peines à endurer.
Mais moi je dois savoir traverser ton absence comme on traverse un désert sans même une oasis.
L’eau est rare dans ces parties du monde, mais tu sais la faire apparaître, comme un sourcier sait faire parler l’eau.
Le cerisier le sait et s’y met sans se presser pour donner ses fruits.
Toi tu y étais en ramassant dans un panier d’osier ce que tu goûtais avec tes amies, sans te soucier de l’orage qui venait.




Haut de page Au lever du jour, tes seins se brunissent comme  la peau d'une pêche au goût de sucre de canne, firmament de chaque lendemain.
En ces moments, je sens que l'aube de tes hanches me pressent de venir vers toi.
Et d'être à côté de toi me rassure de la dérive du monde, et m'ouvre sur l'horizon de l'univers.

Je sens ton regard diviser le jour de la nuit, et passe ton cœur vers moi, comme nous deux est une certitude de lendemain.
Fortune qui s'écrit sur les murs.
Regarde, déjà des enfants écrivent ton nom et mon nom sur un portail, comme on écrit un poème.





Au monde de toutes les campagnes, le maïs et le tournesol, aux longs épis, poussent plus loin que toi et moi réunis.
Et moi je sais que tu vas traverser le monde comme les nuages qui ne connaissent pas les frontières des hommes.
Parfois je vis en toi, la marque de l'empreinte du corail, l'arbre de la mer.
Sous l'étoile du ciel, à la blancheur d'albâtre apparut ton corps, comme des murmures de longues branches qui poussent plus loin que les ombres de nous deux.
Seule inconnue du ciel, sur la terre, je sais que tu vas courir à travers la steppe, là où le ciel s'épouse aux montagnes.





Comme l'on voit les oiseaux de loin, pour apercevoir leurs vols, ne fais pas attention à la vague qui couvre le sable où l'on peut écrire ton prénom.
Mais tous ces coquillages sur la grève, comme un jeu de piste, sont comme déposés dans ton cœur.
Comme ton émoi écarlate, les rafales de ton souffle me donnent l'espoir d'être.
La lune brille dans ton corps d'airain, et j'y puise ma force d'homme.





J’ai vu mon peuplier descendre à l’eau comme une femme va au bain aux senteurs de citronnier. J’ai vu mon arbre aller vers ton corps.
Alors tout dans ces moments accroche la profondeur de ton cœur.
Tu es comme la forme d’un jour cristallin et puis tu t’enfuis.
Amalgame de choses, comme l’on met des fruits dans une corbeille.

Tu as mis à ton cou la plus belle tiare que pouvait te donner la nature.
De ce saule pleureur sont nées les feuilles des plus belles couleurs d’un automne indien que je peignis pour toi.





J’aime la grappe d’oranges bivouaquant sur ton balcon, l’épervier volait si haut dans le ciel traçant son vol dans l’azur épris de bleus.
Tu étais à la berge près de ta maison.
En t’y baignant, ta nudité émerveillait la rivière.





Magie de ton corps fait de blanc d'îles de marbre poli comme par tes mains.
Laines de la nuit, écharpe du jour, oursin de la mer comme des formes d'arabesques, signe d'une langue que tu parles quand le vent se met à se taire.

Toi, chrysalide de la nuit, étoile de mon ciel jusqu'à l'horizon qui n'apparaît qu'au jour de tes années de femme.
Je fus, je suis, et je serai.




Haut de page Du nouveau monde, maintenant l’on voit tout cela comme des formes sorties de natures lointaines et indomptées, comme sont tes cheveux qui s’effilent dans le soleil montant.

Je sais que les fruits que tu mets sur notre table sont faits pour mon plaisir d’homme.
J’ai accepté de partager la chair de notre corps en deux parties pour que tu puisses exister.
Les échos du passé remontent comme des eaux qui reviennent des profondeurs de la terre.
Geysers et fumées de la terre d’un magicien surprennent nos regards.

Il n’y a pas d’amour et de nuit mais comme dans une pièce de théâtre ce sont des actes comme des parties de moments du monde.
L’aurore que tu vis s’accroche à tes cheveux, filaments d’or et d’argent.
La beauté de l’étoile éclaira ton visage aux couleurs des peintres du « quattrocento ».
Moi je ne sais que dire sauf que je dois accepter ta beauté.

Force de ton souffle et assurance de l’oiseau qui sait voler au dessus des plus hautes montagnes.





Les pas du léopard sont rares et précieux dans la forêt.
L'oiseau sait écouter le bruit de ses pas et sait se cacher.
Le condor vole si haut qu'un arc en ciel le tutoie en accueillant son vol dans son déploiement.
Flûte de pan qui flotte sur ta maison avec un cerf volant.
Nul ne sait qui l'a mis.
Bruit du vent qui fabrique la musique des arbres comme un quartette de chambre.





Je te vois à travers une pièce pleine d'objets de collection et je ne sais qu'en penser.
Quand je prends entre mes mains le fruit du pin, je reconnais ton visage que je caresse lorsque tu es mélancolique.
Mélancolie du passé, attente du futur pour des jours où l'eau est bleue comme une porcelaine de Sèvres.
La mer est bleue, profonde comme tes yeux, et les vagues sont longues comme des rythmes de musique médiévale.





Verts de jade et de l'opale.
Disques d'étoiles comme un rêve pour le soleil.
Eclaircies d'un ciel de printemps comme tu diffuses ton parfum de papier d'Arménie.

Surgissement du léopard, rayons de Lune épars au milieu de l'éclat de ton visage.
Ecoulement de l'aube qui attend le lever du jour pour toi.





Je ne suis bien qu'à tes côtés, comme des falaises de Californie où l'eau s'épouse à la roche.
Je ne sais que peu de choses de tes bras, mais ils m'enlacent tels des lianes de forêts inconnues.
Tout est incertain sauf les sentiments que je te porte.





Toi tu vois l'arbre comme pour rêver à l'aube du monde, et je sais que ces instants sont fragiles comme des morceaux de porcelaine.
Tasses de café et de thé que tu mets sur ta table pour inviter tes amis qui ne comprennent pas que le monde ne leur est pas dû.
Tout appartient au lendemain, fortune du jour sans préjudice et sans crainte du hasard, comme la tranquillité de la mer grecque qui ne se met pas en colère.

Tout devient serein comme des voix d'oiseaux au printemps. Souvent dans ces moments je pense à toi quand tu refais les draps de notre lit.
J'aime ces instants où j'attends ces fruits que tu cueilles sous une charmille.

Reste mes sentiments que je garde pour une fin de journée où le soleil se couche près de la plaine.





Regarde dans le ciel qui se dépose dans ta maison, il y a toujours le jour qui y est, comme un personnage de conte que l'on ne cite qu'à Noël ou dans des soirées d'hiver.
Le froid est rude et le vent se veut tenace, mais il peut résister comme la frêle primevère qui s'habitue au froid de l'hiver mourant.

Je sais que ton corps est comme l'aile de la nuit et plein de bruits du printemps.
Le nuage est haut que seul l'oiseau sait approcher, la lune se pare de mille feux.





Egyptienne, la felouque ponctue l'eau comme aujourd'hui on coud des draps de soie.
Dans le lever du jour mes mains sont remplies des caresses de tes cheveux.
Mais je ne sais quoi en faire.
L'aube se sent plus précieuse que le soir où la noirceur de la nuit inonde tout ce qui est à voir.




Haut de page En ce mois d'incendie du soleil appelé août, tu me manques déjà dans ces prés d'herbe verte.
Tu vois l'épervier haut dans le ciel et la tourterelle pavaner dans le sous-bois.
Et toi simplement tu bois du thé vert en attendant ton fils.
Grâce d'un instant si furtif que l'on ne peut le saisir.
Arabesques en forme de paupières de l'air.





Couleur rouge Matisse sur un bout si particulier de ton cachemire, tu es.
Nul ne saura jamais quelle partie de ton corps est faite de soie.
Rêve de moi.


Rouge condensé que mon pinceau trace comme on peut peindre le noir à l'image de l'immensité du vide stellaire.
Mais la nuit éveille les étoiles du monde.
Bleus profonds, bleus d'encre qui maintiennent la lune comme les ailes de la mer.
Et les roses se confrontent à ton cœur tout de rouge.
Souffle de l'animal, licorne de la mer, étoile de marée, respiration de l'aigle sur la neige.
Et je souhaite à nouveau aller dans cette chambre où nos deux corps respirent.




Je traverse le pont que je connais, et à chaque fois je crois aller vers toi.
J'essaye en vain  d'attraper  la lune avec un lasso, mais un chiot aboie à mes gestes.
Ce jeu de jeune homme ne suffit plus à mon désir d'amour.

Espoir d'un poète, mélancolie de l'oiseau.
Tant de couleurs dans mon corps, que je ne sais plus quelle couleur te donner.
Cueillette de bruyère, ramassage de primevères, aux accents japonais si loin d'ici.





Tu pourrais m'aimer dans la nuit,  et je ne sais te rattraper.
Pour me rassurer je sais que demain tu seras là.
il y a toujours un chemin qui sépare une conscience d'un destin.





Couleur rouge comme un sentiment que l'on n'exprime qu'à quelques rares moments, seulement connus du ciel.
Ton regard est fait de cela.
Rouge de je t'aime.
Rouges des plumes de l'oiseau.
Bibliothèques de rouges que l'on ne connaît pas encore.





Loin de cette chambre nuptiale, notre amour  continue à  être, et maintenant notre fils est devenu grand comme un arbre aux mille branches.



Haut de page Escarcelle à papillons tu as dans tes mains des fleurs qui surgissent, telles des îles.
Pause de l'air, comme un silence musical qui s'épanouit  dans ton cœur.





Dans le jour tombant comme une pierre dans l'eau rougeoie ton corps dans des moments que je ne me rappelle même plus.





Le soleil est haut et déjà ton regard me manque, et je ne peux m'y habituer.
Alors je peins pour toi toutes ces lignes de couleurs.
Routes du haut du soleil, routes de pierres s'éclatant de mille tons à ta venue.





Il n'y a pas de dernière fois mais que des lendemains, des roses de l'arbre aux couleurs bariolées.
Ecoute la flûte accompagner ce quartette de musique.
Je sens déjà ton souvenir m'envahir, toi qui est partie tôt ce matin.
Mais moi je vois mille rayons du soleil s'écouler doucement dans l'air.
Immensité de la plaine, évanescence du ciel.





Et je vois des nuits plus fortes que des mégalithes, des nuits plus profondes que des noirs intenses.
Dans ces paysages, il y a des dents de requin qui tiennent la nasse de la naissance du jour, mais pour mon bonheur aussi fragile qu'un esquif sur l'océan, tu es là.
J'entends la trompette de la mer dans tes cheveux, le sourire de l'écureuil dans l'arbre.
Je sais que nul ne peut dompter la nuit et tes nuits.
Alors je chante en attendant ton retour.





Je remonte les aiguilles de l'horloge pour maintenir le temps mais la nuit déjà nous envahit pleine de ses mystères invisibles.
Tout s'éteint comme une bougie qui meurt et pourtant mon amour demeure.


L'arbre est grand dans la canopée de la vie, comme des vies d'homme et de femme.
Et toi avec une orchidée du désert tu sais que la vie est fragile.
L'amant remplit sa main de coquillages en forme de nostalgie.

Tu tisses des soies d'argent avec ta main.
La terre pousse saison après saison, comme ruisselle l'eau sous une roche.

Cils de l'air, rames d'or pour naviguer sur un océan.
Essaim du martin pêcheur.
Tes bras enlacent le tour du monde.
Sur la grève habite le murex qui sonne comme une trompette et ton sourire envahit le monde de la mer.
Tout proche d'une cabane de pêcheur, sur les arbres poussent des feuilles d'argent.

Haut de page Mats et vergers de Toscane, oliviers en fleurs, goût de l'orange sur ta peau brunie par le soleil.
Un trois mats effilé comme une aile d'azur file dans le vent.
Tu es le calque du jour du lever au coucher du soleil,
et ton regard se confond avec le territoire de la Voie Lactée.


Je ne sais pas rentrer en août après des mois de marche et déjà tu as sur ta maison des aéronefs pleins de drapeaux qui flottent au vent comme ton cœur bat la chamade.
Bruit du sonneur de coquillages.
Drapeaux de soie tout peuplés de roses qui envahissent le pré près de ta maison.
Je ne sais plus où sont le printemps et l'été qui se déplient comme un éventail.
Joueurs de tarot et diseuses de bonne aventure.

Mille feuilles mortes t'emportent dans leur chute.
C'est que l'oiseau venu du lointain les ramasse pour ta future robe.
Leur couleur pastel vole sous le vent comme des ailes de libellule.

Je rêve du jour du printemps, mais il me faut attendre comme la fonte des neiges s'attarde dans l'hiver.

Ta main se dépose sur le sable pour dessiner des motifs nés du hasard.
Toi, Infortune du ciel, et dessins de parchemins.
Et, la vague se dépose comme un vent sur un champ de blé.
Je sais que ton fils fait des pâtés de sable, que je prends pour des châteaux d'une seule journée.
Mais ce sont des myosotis du lendemain.
Annonce d'un nouveau jour.
Annonce d'un nouveau monde de toi et de moi.

Comme un souvenir enfoui dans ton corps de femme, les lignes de ton visage changent de couleur à la lumière de mon regard.
Vibration de l'eau, lignes s'enlaçant à ma mémoire.
Pensée d'un jour, division du temps.
Toi, tu marches seule, comme une seiche de la nuit.
Et, dans ces eaux les lampions se mélangent à la lune, tout ébahie d'être là.

Ta couche épouse les épis de blé.
Ton corps se fait brise d'airain.
Une musique s'invente dans l'espace de tes seins.
J'aime les instants où je suis près de toi


L'ombre de ton corps fuit sur les murs de la ville, en accrochant les mots que j'y ai mis.
Passe le vent et un essaim d'oiseaux.
Chœur d'abside où s'invente le bruit de tes pas.


Ta robe est faite de milliers d'éclats de lumière que je garde dans le cœur de mon corps d'homme et s'émancipe l'horizon de tout son bleu.
L'air ouvre des cages aux oiseaux.
Une fragile orchidée scelle notre union.
Lumières des galaxies sur des prés imaginaires.

Haut de page Comme un long fleuve profond de l'été, tu allais vers moi.
Et moi qui pensais à toi, comme des songes mûris pas à pas.

Et moi qui écrivais un poème de mes doigts se couvrant de feuilles vertes.
Tu fus comme une révélation d'être si près de moi que je confondis nos deux corps emmêlés tels un écheveau.
Couleur de l'ambre, senteur du soleil et bruine d'eau d'une cascade.


Les horloges de ta bâtisse s'effacent devant tes pas comme par magie.
On dirait que le pin s'encourage à donner ses fruits.

De ton isba pleine de papillons et de fleurs de lotus est né un fleuve imaginaire comme le Nil, lui qui sait produire des oasis aux mille verts comme une palette de peintre.
Haut est l'épervier dans le ciel d'Ithaque.
Profond est le rouge de ton cœur.
Et des nuages sont comme des virgules sur une terre d'émail que mène ma promise.

Tu t'enfouis dans la nuit noire d'ébène comme un oiseau de pleine lune.
Tu as des rêves à rattraper et ton désir d'attraper la lune pour les récupérer comme pour les garder dans un tiroir te donne la force d'exister dans le jour.

Rubis aérien.
Ô papillons fuyant devant tes doigts sur l'aile vermillon d'un soleil.

Une main sculptée de Bouddha se pose dans ta bibliothèque.
Sa paume en face de toi lorsque tu dors sur ton lit, tes cheveux gardent ton sommeil.
Et tes rêves parcourent les murs de notre chambre.


Dans l'hiver tu te conduis tel un arbre qui se penche pour porter le vent.
Et pourtant tout se bouscule tels des bouts de papier que tu aurais laissé traîner dans tes pas.
L'automne s'habille de presque rien et l'oiseau s'essouffle à trouver sa pitance.

Par moment,
tes cheveux ont la couleur de l'arc en ciel, naissant de ton ventre.
Ruban se courbant du ciel à la terre.
Et tu m'emmènes par delà des chemins d'ocre d'or.
Catamaran de l'aube pas encore naissante.
Pirogue allant vers le firmament, comme celle qui t'apporte les fruits du jour.


Ton foulard est posé pêle-mêle sur la table, laissant s'échapper son vert turquoise, tranquille comme une mer dormante.

La berge sèche les nuages pleins de pluie comme les deux rives du fleuve chantent ton corps.

Dans l'entracte de tes seins ton corps se déroule comme une liane dans l'aube.

Une odeur de thé se suspend dans ta chambre, des oranges éclatent leurs écorces sous la véranda.
Une table d'orchidées surprend ton regard, déployant leurs couleurs éclatantes comme ton corps.


Ta maison n'a pas de pierres mais est faite de ces jours où l'espérance est plus chaude et tenace qu'un soleil. Pourtant tout y est si dur qu'il faudra longtemps pour que celle-ci disparaisse dans la poussière des terres et le sable.
A ses pieds l'étoile de mer s'y expose sur la grève, et le grand cormoran y pêche dans des eaux poissonneuses.
Tu dors tranquille comme l'edelweiss qui ne connaît que la neige et le ciel, pourtant si près de ta mémoire de femme.


Petite allumette qui allume ta nuit, le talisman masque ta peine et un bijou accroche les étoiles de ton ciel.
Ton corps se découvre dans l’embrasure de deux arbres aux ramures d’or.
Tu attends la chaleur du jour naissant comme une étoile de mer attend la vague.
Grande abondance dans ces moments là que j’attends avec impatience.

Haut de page Parfois lorsque tu apparais, il y a une fenêtre qui s’ouvre comme l’espace de tes seins.
Pêche miraculeuse dans la nasse de tes cheveux, blé endurci du soleil montant au prémices de la lune.
Tu vas parmi les chemins d’ocre en te baladant et en ne pensant pas au lendemain
Elixir de la méduse, corne de l’étoile de mer.
Toi qui remontes les rivières comme un poisson.
Source du sorcier, talisman d’or.

Chaque lune que j’évoque pour toi brille un peu plus sur ton front.
Baguette d’améthyste où vole l’abeille, amulette dans la ruche de ton jardin où s’endort le tournesol.
L’océan habite le murex et la plume se pâme sur la branche de l’osier.


Sur la table repose l’orange au doux parfum et tes mains s’ennuient du soleil qui éclaire la pièce comme une bougie dans la nuit étoilée.
Nul ne sut comment tu vins dans cette pièce où s’envolaient les parfums de ce nouveau monde tout ébloui de te rencontrer.

Ton visage éclaire la lune comme une torche s’éblouit d’une flamme éclairant ta chambre.
Je regarde par-dessus les vagues de ton corps comme un murmure de toi garde le jour, et ton cœur se balance comme un conte dans le vent.

Je regarde sous la vague où habite le pinson qui chante tous les jours mais tu n’entends pas son chant, occupée à chercher l’eau du puits, là où se repose le figuier.
Papier de soie buvant la nuit.

Haut de page Chaque jour la lune brille un peu plus sur ton front.
Améthyste où vole l’abeille.
Baguette d’une amulette, tu vas vers les ruches de ton jardin où s’endort le tournesol.
L’océan habite le murex et la plume de l’oiseau se pâme sur la branche de l’osier.

Rouge comme ton corps de femme et bleu comme les ailes du quetzal qui s’enlacent autour de la terre.
Tes paupières retiennent la nuit tombante toute jeune et frêle comme la branche de l’osier.
Encore une nuit qui n’ose s’exposer et se prononcer.
Plus rare le vol de l’hibou qui hulule sous la lune.

Cerceau de feu, masque de Nouvelle Guinée aux traits d’argile.
Tu ressens la douceur du jour s’allumer, comme on éclaire le ciel à l’aube naissante.
Et tes yeux me parlent d’un nouveau monde pas encore franchi et tout plein d’espérance.

Carmin est la déclinaison du rouge qui se blottit dans ton corps de sable.
Et le rouge qui bivouaque dans ton cœur de porcelaine n’attend plus le lendemain pour vivre.
L’oiseau s’envole presque sous tes yeux éblouis de ses ailes bariolées de mille couleurs.

Je sens l’odeur de la mer monter dans cette pièce où repose le grand coquillage aux formes d’un voilier.
Plus près de moi tu entends le sable s’écouler comme un long collier de perles.

Je furète auprès des cyprès.
Ton regard s’apprivoise à mes pas comme on approche un animal.
Mais je suis toujours debout aussi furtif que le vent, quoique le ciel me passe sur la tête.
Ta tiare est parsemée de pétales d’or plus brillants que le rubis.
Ton corps est plus long que l’air qui descend de ton visage.

L’aube est plus propice à l’amour quand tombe la lune.
Et se réveillent des milliers de roses que tu ne connaîtras jamais.
Plus doux qu’une caresse du vent qui s’ingénue à dénouer ton écharpe.

Regarde au-delà du monde qui s’ouvre à tes bras.
Tu m’ensorcelles le jour naissant, celui qui s’offre à toi.
Mais tu ne dis rien de toi, dissimulée sous un édredon.
Regarde la grue, hypnotisme de ton regard qui longe les quais comme la brume envahit la terre qui repose ton corps d’albâtre.

Haut de page Tu souris aux quatre vents en pensant à moi.
Mais je ne t’entends pas, occupé à brasser le vent et à cultiver mon jardin.
Jardin d’amour aux quatre épis d’or.

Cœur d’améthyste qui voyage à travers les lucarnes de ton temps, regarde les lueurs de l’aube s’allumer comme un feu de camp.
Au préau des jeunes femmes tu es la promise au prochain voyage.
Grand périple comme Ulysse le fit.

Tu viens avec juste un bruit à faire parler les roues du moulin.
L’eau qui fuit tes rêves comme un épisode de cape et d’épée.
Tes sortilèges m’atteignent à en faire parler le jour et la nuit.
Enfin vient le moment où tout se réunit en un seul moment dans ton cœur, celui qui bat plus vite qu’une flèche.

Rose du nénuphar.
Parterre du lotus, étoile de l’eau, parchemin du mystère.
Quelques balbutiements du coquelicot ponctuent le rouge du pré.
Veille du serpent, anémone de mer bruissant dans la plainte du vent.
C’est celui que tu redoutes dans ces mois d’automne, triste comme l’histoire à te faire pleurer.

L’enfant ne sait pas s’il ne veut être tout juste épris ou sorti de la promesse de l’aube.
Naissante de ton front, gros caillou a mangé le pain du jour comme pas à pas tu furètes dans un sous-bois.

Bleu est l’azur que tu ne veux qu’effleurer de tes mains qui connaissent le sens du vent.
Douce comme une caresse, longs cils du papillon.

Ouate du vent, pétales d’or à faire tomber le jour dans la nuit.
Toute seule tu es puissante de présages.
Plumes et feuilles dans la brise. Longs les pas dans la bruyère. Puissante la lune émiettée, toute pleine de brume.

Haut de page Le hasard du poisson c’est de te rencontrer seule et nue dans l’eau.
La lune est pleine de mystères et de secrets, toute bariolée de la rougeur du soleil.
Haut dans les cœurs, bravoure de l’épée.

J'aime quand tu poses ta main dans mes cheveux au moment du soleil qui glisse sur la terre, épousant l'obscurité de la forêt,
prête à s'endormir des heures à attendre ce moment.
Et je suis dans mon atelier à me rappeler ces instants.
Rêve de lutin quand il se prépare à rentrer en scène.
Chroniques de mars et de la lune à la mi-temps de ton corps,
comme on ratisse le sable comme des volutes ou des rivières d'argent.
Tu es là où on ne t'attend pas.

Que l'on voit naitre du sol ton corps mais ce ne sont que des gestes sur le sable comme tu t'endors en une buée rêve du poète, et fortune de la rivière au grand jeu de la vie. Tu es là où on ne t'attend pas.

Dans mon atelier je me réveille chaque jour dans cet endroit que l'on appelle atelier d'artiste et chaque jour s'éparpillent les tubes de peinture à l'eau si claire comme dans une rivière.
Sur la table aussi nue qu'un lin blanc reposent les pêches que l'on n'ose toucher.
Et l'orange sonne sa couleur comme une trompette.
Et si j'attends le rayon du soir qui fera naître une nouvelle toile c'est pour mieux lutter contre la nuit.

Je vois tout près de toi et toi comme tu peux t'être posée à m'attendre.
Passent les heures et les jours à veiller tes gestes d'amour
Et si tu m'habitues comme l'eau à la rivière, la pluie aux nuages
c'est par la magie de ton corps fait à l'image d'une aquarelle.

Haut de page Ce sont des toiles qui s'entassent dans mon atelier et je ne vois pas encore la nuit avec sa voix d'ébène.
Je sens les couleurs naître,  ses jours comme des vagues s'acharnent sur une grève.
Les coquillages se font rares à la forêt d'émeraude.
Revient comme dans une mélopée l'odeur de ton corps.

Anonyme butin, de ton coeur vers l'inconnu du chanteur arménien.
Les Cyclades se citent aux barreaux des suppliciés.
Défiance incertaine.
Le charme de l'oursin aux épines de cuivre.
Baie du flamboyant.
Incertitudes de l'instant promis aux enchères romaines, acte naissant du soleil.
Dessins d'enfants au pot de fleurs pas encore écloses, comme ton coeur de papier de bambou.
Pièces à recueillir la senteur de thé de tes cheveux.

Patience du pêcheur, impatience de gestes.
J'attends avec la patience du sage des océans d'éternité pour toi.
Milliard de secondes naissant de ton ventre.
L'épouse du chambellan qui prie à la tour de Babel.
Hamac pour tisser ta peau des soies de Chine.
Boite d'allumettes qui éclairent la nuit.
Jeu des mikados pour apprentis sorcier.
Zoo humain prédateur de jours Matisse.
Muezzin des chorégraphies d'Orange.
Collection d'insectes aux scarabées des mondes  aligne la pierre de ton front où vont les frères Masaïs.  une pluie de météores coule dans tes veines comme l'eau des cataractes.

Vacances d'été en somnolence
Léthargie du soleil
Analphabète à la communale de Normandie
Pupitre pour veuve inconsolée
Tableau d'écolière au langage maya en vadrouille
Chronique criminelle
L'eau du puits posée sur l'échelle veut rêver d'une coupe de charpentier
Le chien qui aboie à la lune
Incandescent morceau d'ébène
Arc de bois posé sur la terre qui pense au sommeil du soleil, ton allié de trimestre

Le palmier aux milles pattes
Coléoptère en exercice d'équilibriste

Jadis, j'eus pour ami un peintre, il se nommait Poussin et vécut à Rome ville nommée éternelle, et ville de peintres réputés d'une période nommée renaissance, où éclosent des milliers d'arbres et de toiles de peintres les corps de mon ami Poussin se parent de mille lignes aux courbes de votre corps pour le triomphe de Vénus. Le vin coule dans les auberges où jouent les ménestriers, égrenant ces notes quelque part dans l'azur pleine de boréales bruit du joueur de musique, tambourin d'or et mandoline d'argent
tu peins l'orage zébrant la nuit pour Pyrame et Thisbée la babylonienne
 
***

Avec les fresques de Giotto, à la ville de Sienne, se peint la vie de saint François d'Assise.

Vie de moine attendant l'annonciation

Colombe blanche veillant l'étoile du berger

Il n'y a pas de diable, et les anges parlent aux saints comme on parle à sa voisine,

et toi tu comptes les jours en attendant ma venue.

Pierro della Francesca parle d'histoire de saints qui ne connaissent pas les migrants de notre siècle où règnent les lois d'outre-tombe et où se multiplie la pauvreté d'un monde de famine d'Afrique Les papous ne se déguisent pas au carnaval de Venise ,je sais que tu y vas comme portée par un carrosse de mille chevaux.
Feuille de laurier et boutons de marguerite des écrins d'or ont tapissé ton corps dormant sous l'aube, une pluie de météores et un feu d'artifice célèbrent ton éveil.

Au nid des paradisiers les troubadours m'indiquent le chemin d'une exposition de fragments d'étoiles.
Le grand nénuphar pense à l'éléphant blanc qui défile dans les rues de Pondichéry.

Je pose à terre tous ces coquillages sur la nappe de raphia, pays du jacaranda, Madagascar court dans mon sommeil.

Sari de soie et guirlande de fleurs à ton cou.

Dans les paumes de tes mains je vais chercher les étoiles de mer au marché de Tuléar, où blêmit le boutre devant le lagon des raies.

A la forêt des gorilles, chemin de caravaniers jouant du tam-tam au Kilimandjaro.
 
***
 
Comme des tableaux d'une exposition au salon carré du Louvre, je pose les coquillages de Madagascar sur le sol de calcaire où s'imprime l'empreinte de ta main, l'eau coule dans les pièces de l'isba russe où le poète récite ces litanies.

Prière de cordonnier pour des souliers de satin.
Pharmacie d'herbes a enivré ton corps en apostrophant la lune.
Tu me refuse ton corps dans le soleil mourant.
Annonciation de la procession des chenilles pour des frères Maasaï.
Hannetons et mantes religieuses aux paysages du caméléon.

Des années et des jours entiers, pleines de lunes à inonder des lacs de sa blancheur séculaire comme le grain de blé du meunier, je vis grandir mon fils.

Son lit d’acajou sentait l’odeur des tulipes de Hollande exposant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Il sentait la lointaine odeur de l’Occitanie.

Au préau des platanes où chantent les pinsons et à la rivière se reposent l’ours et le marcassin.

Presse le raisin pour le vin que boit Ulysse en regardant les muses qui chantent le chant des rêves.

Je te vois faire pour ces voyages du bout du monde où ton amie aux longs cheveux se prélasse auprès des chevaux.

Je vois hennir les poulains, leurs peaux se conjuguent avec le champ de lavande de couleurs de Provence.

Tu sentais l’odeur du thym que ta mère mettait dans ton lit.

Ton thé se servait avec les brins du gingembre que cultivait le magicien d’Oz.

Se brise la glace sous tes pieds de velours.

Ta fiancée allait à la rivière sécher son linge, où habite son cœur.

Foulards et escarpins de satin t’habillent sous les rayons du soleil.

Tu me dis demain sera un autre jour

L’odyssée des cimes t’appelle et tu attends l’anniversaire du centaure.

Tu joues à lancer des galets à la rivière du Salat.

Haut de page Prophéties de bohémienne, tu me dis en mars, jours de dégel, de la neige aussi soyeuse que de la ouate pour tes seins qui frappent le rythme des constellations.

Si l’année prochaine tout va bien je viendrai te porter la fille aux étoiles pour l’archer du jour.

Le lynx et le coq de bruyère se voient dans ta ménagerie.

Avec toi le verbe est haut et la parole se fait de mots aussi précieux que le soleil te tutoie.

Prends ma main au coin de la rue pour la diseuse de bonne aventure.

Ecoute le chant des touaregs à l’aube de ton adolescence naissante.

Pense aussi fort que le bruit du marteau sur l’enclume.

Ton corps se divise en de longues complaintes que j’écris sur des cahiers d’écolier.

Histoires de jeunes filles rêvant à des jours sans fin pour un monde d’espoir.

Tu tues le temps pour survivre au rêve du lendemain à penser la lune.

Tu me dis que tu vas au marché comme on va panser ses blessures.

Je te vis vivre l’invitation au voyage que tu fis à Madagascar.
Les hommes blancs viendront se présenter comme des éducateurs pour les terres rouges.

Terre de pouzolle pour les parois des volcans endormis.

Dis-moi quelle est l’heure de ta prochaine vie à penser, à collectionner les étoiles de mer.

Le risque d’aimer te hante jour après jour.

Pointe de diamant sur l’électrophone passant des chansons des années trente.

Tu vis des années où Jupiter restaure ses anneaux pour séduire ton corps.

Rivières d’or et bijoux de Babylone.

Rêves de troupes de comédie se comportant comme dans l’après-midi d’un faune.

Canal du Mozambique à conduire la petite main de ton fils.

Prend le chemin de la virgule, grammaire martienne passé composé de ton fils.

Le signe du caméléon qui change de peau comme tu peins les visages de Petrus Christus.

Il y a des lendemains sans fortune, et des conjugaisons des jours de printemps pour tes sœurs qui nettoient leur linge à la rivière des sommeils de l’edelweiss.
Un jour je vis l’Orénoque soigner les blessures du jour.

Tu me dis qu’il te faut tout un vendredi pour amadouer les marchands de tapis de fakir qui s’envolent au-dessus des mosquées de Bagdad.

Abécédaire pour sorciers de Rio Negro.

Ne présume pas que les dessins nocturnes du sphinx font se soulever les pyramides comme on fait tourner une toupie.

Anticipe ta résurrection en une diseuse de conte pour enfant, et Sayat Nova expose ses grenades, jour de chance pour les parents de la chapelle Sixtine.

Samedi est un jour de cocagne pour les enchères de vases grecs que firent les fées du lac aux eaux claires de souvenirs.

Décroche la flèche qui porte ton cœur couleur de la bruyère.

Terre d’Irlande en exportation au musée des arts primitifs comme sont les parties de ton corps.

Les indiens d’Amazonie jouent aux osselets, un avion passe dans la nuit étoilée, présage de nouvelles peintures.

Boite à lettres pour les perroquets.

Petite bougie a allumé la terre.

Le feu de camp incendie le ciel, l’apiculteur te donne le miel, récolte des dieux.

Souvent je vis les toiles de Tàpies comme on regarde les paysages du grand canyon et la colombe se pâme devant les chutes du Niagara.
Sous le chant des constellations l’image de la blancheur d’un dimanche.

Des croix sortent de terre comme on déterre les morts de la guerre civile.

Tu en fis des signes courant sur les toiles et l’empreinte de tes mains sur le sable comme on regarde des films des années trente.

Tu en fis des motifs à rappeler des parois pariétales.

Les graffitis se firent élire au suffrage universel que votèrent des ambassadeurs de la révolution française.

La Catalogne ne se divise pas, et dans toutes tes toiles il n’y a pas de voûte étoilée mais le bruit des rues de Barcelone.

Tous ces sables de tes regards empruntés au dernier poète catalan qui décrit des vers en une langue inconnue.

On attend les signes d’encre noire et les points virgules pas encore éclos comme le corps de la bien-aimée.

Les murs et les portes racontent des histoires de vivants jouant au tarot.

Ta peinture est le testament de ton peuple et tu figures au premier bréviaire d’un nouveau vocabulaire de peintre.

Haut de page Jours de chance pour les passants qui se sentent pousser des ailes d’azur et marchent au pont des amants.

Au paradis des toiles de Jérôme Bosch,

il neige en février.

Tombent les flocons comme des pièces de coton récolté au Mississippi.

Anonymes ailes, petites parties des constellations d’Orion où se réfugient les courbes de ton corps.

Douce mélopée, comme vogue le chaland de blé.

Grains du silex des rosaires solaires, comme l’eau qui reflète ton visage.

Le givre glace tes seins et je sens monter le sang du cèdre qui fertilise les champs des tulipes.

Ouate ton corps, qu’une virgule panse les blessures du jour.

Ambiance de courses de chevaux au Colisée romain.

L’escapade de chevaux aux crinières d’argent dans la sierra.

Naît la nuit des grandes éclosions, et le paon déploie sa queue dans la neige arc de feu, musique de Stravinsky.

Couleurs de l’arc-en-ciel.

Libre comme le vent tu es apparue dans les portes de l’âge de cristal.

Ose tirer l’arc de ton ciel.

Quand tu fais trembler la terre, je pense aux gravures des sept vies de Brueghel l’ancien.

Impressions de conques marines dans ton salon de thé de Chine.

S’en va la marée, butée sur la lune.

Petits rayons du soleil qui boit la peau du jour.

L’herboriste vend les plantes rares au miroir de quartz que tu prends pour peigner tes cheveux.

Soigne ton âme d’archéologue et déterre les pensées à aimer les jours du printemps annoncé.

Rares se font les rayons du soleil à la pleine lune jour de la saint Valentin.

Je pense à des airs de blues que tu chantes en pensant auprès de l’edelweiss là-haut dans la montagne.

Sans toi peut-être un jour la terre s’arrêtera de tourner comme une toupie qui n’en finit pas de mourir.

Énergie solaire pour ton cœur, couleur carmin comme les odalisques de Matisse.

Harpe et flûte jouent les derniers morceaux de musique des ménestrels dans la nuit ouverte au concert des étoiles.

Tu attends le transatlantique pour courir les plaines du Maine.

Radeau de fortune sur l’Adriatique, si long de vagues qui fanent ton corps de poudre de riz.

Bois la lune et songe aux prédictions du griot qui annoncent le printemps.

Grues couronnées dans le ciel d’Islande.

Il y a quelque chose qui te revient et c’est une part de bonheur de ton amie provençale que tu prendras au printemps.

Et ce sont les plus belles pages de tes vies qui s’annoncent à regarder les volcans éternuer.

Des vignes aux serments d’argent pour te voir grandir à l’ombre des cyprès.

Le carnaval de Dunkerque où glissent les bateaux sur la mer qui secoue les vagues comme on secoue des draps de lit.

Le café explose ses grains comme on regarde des forêts d’Indonésie.

S’éveillent les volcans aux sons de lave écarlate comme la peau de ton cœur.

Les felouques fendent l’écorce de l’océan qui baigne ton corps.

Saigne l’écorce des arbres pour récolter le suc de ta vie.

Gros cailloux du dernier calumet de la paix.

Sultanat d’Oman où se repose le palmier qui sculpte les courbes de ton corps, pétri par le soleil brûlant comme un geyser.

Tu peines à égrainer les épis de blé qui coiffent tes cheveux.

Tu fus ambassadrice du pays des mille contes, pays des dragons cracheurs d’or.

Exportations de météores, d’outre-ciel qui cognent comme un gong dans l’heure de la cérémonie du thé.

Cousines du pré des edelweiss, ton secrétaire de jour de fête te fabrique des souliers de satin.

Petite musique de nuit pour des joueurs de cora.

Tu me dis que le bruit de l’océan habille tes pas que l’on veut faire ensemble.

Assemble les deux parties du jour en un jeu de cartes qui rebat le jour en des jours d’abondance.

Grande tulipe noire aux rivières pourpres.

Grandes orgues comme des chutes d’eau à la mesure du Niagara.

Morceaux de musique de Hendrix de Rainbow Bridge.

La rose pas encore éclose ressemble à ton corps, commande du firmament.

Accouche des d’étoiles filantes.

L’épée d’Excalibur apparait dans le temps des chevaliers.

Hendrix éclate sa guitare dans la nuit de Monterey.

Oasis d’anciennes cartes que l’on n’ose approcher que par le silence de tes mains, déployées de rouge.

La forêt d’émeraude pour des promesses de jours où Gauguin peindra ton corps.

Dans le jardin des délices, toiles de Bonnard, le figuier courtise le chardonneret et le grand paon déploie sa queue, couleurs de l’arc-en-ciel.

Plumes brodées de soie et grains de riz dans le bol de céramique.

Ton regard au lointain battant la chamade.

Dépouille de la robe de panthère noire.

Sculptures en forme de roue de carrosse.

Secoue le vent pour faire tomber les étoiles.

Météorites du matin, dans ta main croisée du chemin.

Les grandes nasses aux poissons d’argile fuyant comme des colibris.

Dort petit oiseau de mon âme de poète éperdu de couleurs.

Toiles aux formes si colorées que le ciel s’évanouit.

Des plaines aux alluvions si charriés de terre rouge comme la couleur de ton cœur.

Pierre de moine bouddhiste devant l’océan.

Soudain des cerceaux de feu.

Fleurs séchées dans le creux de ta main, vœux de lendemain.

Maternelle à la mer aux possessions de message pour la grande nuit d’été.

Haut de page Le cheval foule les terres du lointain Tibet près de la yourte et toi tu as des pas de mesures de géomètre, et je ne connais pas le chasseur dansant sous la lune.

Constellations et étoiles de Miro, mon cousin de peinture.

J’écris ton nom sur les façades de la ville de Rome pour murmurer ta prophétie qui s’annonce douce comme une plume d’oie.

Dans la sierra aux eaux chaudes le pourpre des montagnes secoue le soleil mourant dans ton patio.

Tes cheveux chantent l’odeur de l’orchidée que tu mets à ton cou.

Embrase le ciel d’une couleur monotone.
 
***
 
La rose de Turquie va au salon de musique, éclaboussures du vent dans tes cheveux.

J’écris ton nom dans les nuages naissant à travers ton corsage que tu as peint tout rouge comme l’oiseau rouge-gorge qui chante en pensant au ballet de la lune.

Tu penses à domestiquer la course du soleil qui inonde les jardins remplis de jarres où dort l’émeraude que tu portes à ton cou.

Le grand condor plane sur les Andes en écoutant le vent s’époumoner de ses complaintes, fureur du vent.

Les pas du puma qui composent les pas d’une danse d’une grande incandescence jusqu’à la couleur de ton ventre.

Il y a des jours et des lunes pour penser ton lendemain, grand comme une comète qui naît de l’océan.

Faïences d’Ispahan où la rose bivouaque sur tes seins apportent l’eau de la cruche sur la table où je convie mes amis d’enfance.




La rose de Turquie repose dans ton salon de musique.

Milles éclaboussures dans tes cheveux.

J’écris ton nom dans les nuages naissant à travers ton corsage que tu as peint de milles rouges, comme l’oiseau qui chante en pensant au ballet de la lune.

Tu penses à domestiquer la course du soleil qui inonde les jardins remplis de jarres où dort l’émeraude que tu portes à ton cou.

Le grand condor plane sur les Andes en écoutant le vent s’époumoner de ses complaintes.

Fureur du vent sur ta robe.

Les pas du puma que composent les traces d’une danse incandescente jusqu’à la couleur de ton ventre.

Il y aura des jours et des lunes pour penser à ton lendemain.





Faïences d’Ispahan qui s’annoncent grandes comme une comète qui naît de l’océan.

La rose bivouaque sur tes seins.

Apporte l’eau de la cruche sur la table où je mangeais avec mes amis d’enfance.

Le cheval foule les terres du Colorado, près du tipi et toi, tu as des mesures de géomètre dansant sur la lune.





Sur les murs de Florence, j’écris ta prophétie en forme de calligraphie et tu as mis ta robe rouge couleur Venise.

Le souffle de l’encre habite tes pas et se marque sur les murs où sur les portes, étalant leur fer forgé couleur du bronze ou étincellement de l’argent pour habiller les murs où s’écrit ton nom.





Dans la grande prairie d'Afrique, la rose des sables t'apporte la musique du désert où ton corps épouse le sable.

Les zèbres passent dans la savane, la girafe exhibe sa robe.

Pointillés du soir où naissent les constellations pour habiller le ciel.

Les eaux rugissent et la vague se brise sur ton corps qui accueille le bruit des météores.

Radios pour le cosmos où apparaît la nuit qui te parle de tes après-midis d'été.




Peut-être ai-je vécu dans ce pays que l'on nomme Israël et je pense au Lac de Tibériade et au mont des oliviers.

Je veux voir le Mur des Lamentations, le Tombeau du Christ, le Jardin des Oliviers.

Je ressens la douceur de la mer Rouge où règnent les coraux aux mille couleurs.

Poissons aux couleurs bariolées, jardin d'éden aux mille délices d'une toile de Jérôme Bosch.

Plaine où passe la gazelle.




Tu sais parler aux oiseaux qui hibernent dans ton jardin et t'apportent les messages

de tes amis qui naviguent sur le lac en pensant à tes présages.

Toi tu sais parler à l'océan quand tu l’apprivoises

La fleur du nénuphar partage ton parfum aux senteurs de jasmin.

Tu dévoile ton corps pour te baigner à la source de la rivière.

Eclosion de l'edelweiss au pic des étoiles.

Les flamands roses tachent l'eau du lac de leur plumage aux couleurs de ton foulard.

Chante la course de la lune au-dessus des sapins en pensant à des lendemains, jours

de cocagne.




Peut-être mettras-tu ce corsage aux airs romains qui habite ton corps d'un air nostalgique, quand les colombes frôlent les tressages aux épis de blés.

Tu ne penses pas aux douleurs du jour mais aux jours de fête où tu danses avec tes amis.

Tout là-bas près de l'oasis tu cohabites avec les faons et les gazelles du désert et ton corps s'endort sous le palmier où le pinson donne son concert.

Notes de flûte et de harpe dans l'azur.

Dans la plaine vivent tes amis de l'école buissonnière.

Tu vas à la rivière te baigner comme on pense à être dans l'été, toute emplie de rayons de soleil quand celui-ci rougeoie.

L'orage du ciel emporte nos amours vers la constellation d'Orion.




Comme on tisse un foulard de soie le Mississippi t'accueille, fleuve géant au long cours.

Comme un grand ruban de couleurs l'eau est si claire comme tes yeux.

Ton regard embrase le fleuve et tu ne dis à personne que tes pensées sont pour moi qui ne peut t'offrir que le lever du jour.

Soudain dans la nuit de juillet l'orage qui déchire le ciel en écoutant la musique de Joe Cocker.

Sur la rive un peintre dessine ton portrait.

Brisures de sanguine et pointe d'argent sur des papiers de vélin.




La brume attrape la peau du fleuve.

Et toi tu en profites pour cueillir le nénuphar d'eau.

Les enfants jouaient en lançant des galets sur l'eau, comme pour faire rebondir le temps.

Au jour du mois de mai, jour de l'éclosion des jonquilles, tu tisses le sort de tes jours.

Ton corsage brodé de feuilles d'or sent l'odeur de la rose.

Couleur rouge comme ton cœur pour dompter la lune.




Les plumes du paradisier habitent ton regard comme une pépite d'argent, fibule qui noue tes cheveux.

Je vais sonner les cloches pour appeler l'heure des vendanges de la vigne de mon grand-père où j'aime passer mes mains dans tes cheveux.

Tu vas dans une cabane perchée dans un chêne et ton regard est celui de l'aigle.

Tu as des fleurs en forme de trompette bariolée que tu cueilles au petit matin.

Tes amis papous t'emmènent au repaire des oiseaux paradisiers.

Le bleu glacier du ciel joue des timbales.

Les nuages de pluie s'époumonent dans ton corps adossé à la vigne où mûrit le raisin doré, élixir des lieux.

Le soleil rougissant mourant tard dans la nuit sur le pré au chamois.

J'espère que le vol de la colombe sera plus royal que le vol de l'épervier.




Ton corps est une odalisque et tu collectionnes les pierres précieuses comme on cultive des iris.

Tes yeux semblent se confondre avec les couleurs de l'arc-en-ciel.

Les roses rouges et le bougainvillier s'étalent dans ton jardin.

Jeux de miroir où ton regard se perd.

Des grandes jarres se dressent dans ton jardin où les bassins font jaillir l'eau en de multiples jets comme une rosace et, tu te reposes sous les palmiers où ton corps rayonne tel un soleil ou une lune pas encore née.

Tu te baignes au delta comme les baigneuses de Cézanne et ton corps d'or surgit des flots tel un bateau dans la tempête.




Quand le soleil se couche en étendant sa robe comme on déploie un étendard, ton corps apparaît.

Brillance de ta peau que j'écris dans le sable.

Parfois j'habite tout là-haut où les volcans qui crachent leur lave n'atteignent pas ta beauté qui ne se voit que dans la montagne à l'edelweiss.

Chorégraphie pour l'après-midi d'un faune.

Jeux de guitare dans la harpe de tes cheveux.




Les nuages de pluie s'époumonent dans ton corps adossé à la vigne où mûrit le raisin doré comme de l'argent élixir des dieux.

Le soleil rougissant mourant tard dans la nuit s'échoue auprès des chamois.

J'espère que le vol de la colombe sera plus royal que le vol de l'épervier.

Le vol des flamands roses pour le lac des nénuphars.

Tu espère toujours quand tu vas à la montagne voire l'aigle planer de son vol majestueux.

Aux récifs des Bahamas les coraux déploient leurs couleurs comme la queue d'un paon.

L'eau est précieuse comme tes yeux qui brillent dans la nuit.

Scintillement de l'or et de l'argent.




Dans les chaudes nuits d'été, soudain les éruptions du Vésuve dissipent tes doutes.

Jetant la lave dans les nuages comme on lance un cerf-volant pour apprivoiser la lune.

Tu vas au jardin où poussent les fleurs d'Outremer et tu tutoies les orchidées qui s'enlacent dans tes cheveux.




Vivre le cœur des anges.

Les plumes du flamand habitent ton regard comme une pépite d'argent, fibules qui nouent tes cheveux.

Je te vois sous les oliviers et tu vas sonner les cloches pour appeler l'heure des vendanges à la vigne de mon grand-père.

J'aime passer mes mains dans tes cheveux d'ambre.

Ton corps est dans une cabane perchée dans des chênes et ton regard est celui des aigles.

Tu as des fleurs en forme de couleur de sabre et des trompettes bariolées.

Tes amis papous t’emmènent au repaire des oiseaux paradisiers.

Le bleu glacier du ciel joue du tambour.




Tu montes sur les trois mats comme on monte sur la montagne où plane l’aigle et ton regard est toujours plus beau que des pierres précieuses.

A l’aube quand le soleil renaît, richesse de tes yeux, tu vas au jardin de l’orangeraie cueillir les tulipes que tu mets dans tes cheveux.




Toutes les esquisses du ciel ne remplacent pas ta beauté.

Tu as une amie peintre qui dessine les vallées de Savoie toutes pleines de fleurs aux parfums de Provence.

Une rivière en Irlande où se baignent les oies sauvages dans les roseaux.

Flutes de roseau où sonne la harpe.

Ta chevelure se confond avec les vagues de l’océan et tu vas par des chemins errants écrire ton nom avec le pinceau du calligraphe.




Nuées d'oiseaux passant sous le soleil mourant et toi dans le jour de tes fiançailles, tu viens te baigner.

Complainte du violon sur des prairies de roseaux où se pavane la grue huppée.

Des amis irlandais vont à la rivière aux martins-pêcheurs.

Nuage d'oiseaux qui composent comme un tableau abstrait, myriades d'ailes sur fond de ciel orangé.




Un essaim de papillons peuple ta chevelure aux tresses dorées comme la couleur du sable.

Des milliers d'oiseaux voyagent dans tes cheveux et tu rêves d'un chemin vers l'Irlande.




Gris et noirs comme des soirs d'automne en sont les couleurs de tes tresses.

Soudain quelque chose se pare de son habit de nuit qui peut habiller la mer.

Des traces de ton pinceau se répandent où s'infuse l'encre comme un sachet de thé dans la lumière du soleil.



Il y a des moments ou tu sais que cela ne s’est jamais éteint, tu dis ce que veulent les nuages,

en espérant danser comme dans une gamme de couleurs.

Nuancier d’un poète inspiré par les paysages aux lignes de mer.

Encre de soir d’automne comme en sont les couleurs de cendre.

Avec ton pinceau l’encre se pare de son habit de nuit.



A l’auberge provençale l’eau chante par le feu.

Signes du mystère de ta vie, toi simple femme jouant des mains avec un cerceau.

Et un cerf-volant crispant le ciel.



Dans la force de ces formes si tachées de couleurs vives se retrouve la vitalité de ton pinceau, comme la flèche d’un arc qui attend sa cible.

On te dirait comme dans un grand silence, mais ce ne sont que des frémissements et froissements de noirs qui s’époumonent comme des humains.



L'aube se lève majestueuse à Yellowstone, là où les oiseaux se montrent dans la course du soleil naissant que tu as apprivoisé tel un dresseur d'aigles.

Vol légendaire du grand oiseau sur la rivière aux couleurs d'argent.

Tu mets dans tes cheveux des fleurs d'edelweiss.

Dans l'équinoxe quand tu vas à la rivière le soleil se lève pour déployer ses rayons de lumière.



L'antilope habite la savane là où ton cœur s'échouera comme un navire dans l'estuaire.


Souvent je peins des nuances de bleus avec le ciel comme allié sur des parchemins, comme tes yeux qui sont comme des rubis.

Et tu penses à être devant la pointe des nuages comme une campagnarde qui secoue le blé en la gardant dans ta besace pleine de coquillages.

Vol du cormoran sur l’océan troublé par des navires aux grands mâts.


Explosion de ton cœur dans le ciel et toi tu es déjà partie cueillir les cerises de ton jardin.

Recueils et choses précieuses sont les conjugaisons de ce jour.

Les jonquilles foulent ton front devant ta maison faite de bambous et de papiers de soie.

Blancheur du jour et noirceur de la nuit.

La voie lactée exhibe ses étoiles qui composent comme une tapisserie de milles notes de lumière.


Petits papillons aux ailes zébrées de lignes d’azur qui volent au-dessus de ta maison remplie de bougies qui éclairent ton visage comme une sanguine de Michel-Ange.

Incandescence de la nuit.

Coupe le jour de jouvence en deux pour le plaisir de voir l’aube se lever, majestueuse, telle un sphinx.


Quand la grande étoile apparait dans la nuit, la complainte de ta chanson se veut comme une espèce de transhumance vers des paysages nordiques où siègent des chênes centenaires, où tu vas t’y reposer, pour épouser le ciel comme on épouse un jeune homme.
Nuit de cristal et couleur rouge du rubis qui sonne comme une cloche sur les broches de ton corsage.

Nuit d’amour au pays des griots jouant de la kora.

Vapeurs de geyser et lave de volcan.


Tes cheveux à l’aube habillent ton regard et tu vas prendre le pouls de la course de la lune comme on rêve des lendemains de joie simple, comme une eau claire.

Prend la mesure du soleil qui resplendit sous le patio de la véranda.



Le rêve si furtif de ton monde c'est de suivre parfois la course du jaguar qui se repose dans ta véranda.

Et tu vas te baigner telle une odalisque qui rêve au firmament les étoiles où habite l'aigle qui plane majestueux si haut dans le ciel qu'il tutoie les nuages.

Pensées d’un centaure endimanché de costume de carnaval.

Troc du ciel pour tes yeux qui se parent de milles poudres telles des terres colorées qui inondent ta maison de ces rayons.

Porte dans ton cœur le rêve de m’aimer.



Comme dans une peinture de Franz Marc, les chevaux apparaissent dans la plaine magique aux milles fleurs.

Crinières dénudées aux milles vents, et tu veux peigner les chevaux comme je caresse ton corps fait de soie.

La couleur du ciel est mauve comme une tulipe et toi tu penses à ces moments de certitude où tu m’aimais en cachant ton amour à tes sœurs, comme on cache un jardin.

Tes mains sentent l’aubépine et ton corps est sculpté par le sable.



Quelque chose se déploie dans le ciel sur ton corps comme des dizaines de couleurs vives, tel le carmin qui donne le diapason pour tes chansons que tu fredonnes en pensant au bruit des cascades où tu vas te baigner avec tes amis.

Infortune d’un après-midi où le ciel s’empare de ton corps.

L’aube est certaine de s’évanouir devant l’aurore.

Construis le jour comme le cousin de quelque chose d’éveillé, où le ciel se maquille comme une jeune fille.



Ecoute la musique des étoiles qui se confond avec la finesse de ton corps.

Mais tu attends le ballet des constellations qui annonce le chant des oiseaux qui inondent le ciel.

Et c’est là où ton corps s’épanouit comme l’explosion d’une flamme.

Mariage du soleil avec la terre où tu mets l’empreinte de tes mains.


Le gardien du matin calme joue du tambour sur le Nil.

S'échappent des notes de luth qui chantent la volupté de ton corps.

Court l'antilope qui brise le silence de l'oasis.

Le colombier t'apporte des oiseaux au plumage bariolé comme des habits de soie pour tresser le soleil.


Les voyages d'Ulysse durent aussi longtemps que la course de la comète qui plonge dans l'océan.

Il y a des temples aux fresques colorées qui racontent ton histoire.

L'arc d'Ulysse touche le cœur de Pénélope.

Monopole et ballet des étoiles dans la mer Egée.

Commerce du ciel qui s'apprivoise comme un cheval.


Quand tu voyages au golfe du Mexique, pays aux milles couleurs, éclate le vol des flamands roses et tu habites près de ton cœur de verre, si fin tel le cristal, et tu regardes la course du léopard comme on veut voir lever la lune sur les eaux calmes comme le silence des pierres.


Dans la plaine les coquelicots rouges étalent leur carmin, et tu apprivoise le soleil comme on apprivoise une gazelle.

Finesse par-dessus le sang de la savane.

Nuages ombrés qui forment des morceaux de coton et qui dégagent des parfums rares.

Ouate du jour, brisure du ciel qui composent un oratorio.

Passage de la panthère qui montre sa robe noire.

Bleus sont tes yeux comme l'eau vive.

Vibrations de la guitare qui résonne de ses notes dans la tombée du jour.

La palombe siège sur le cèdre.


Joueur de flûte de pan habite dans la maison du pêcheur qui navigue sur l'eau comme on marche sur la lune.

Haleine de lumière dans la nuit étoilée comme une main remplie de fleurs de jardin.

Panse les blessures du jour comme on guérit d'une peine.

Regarde ton fils prendre son envol comme un jeune aigle.

Ton regard se confond avec les rayons du soleil.

Réserve l'eau du puits pour tes amis.

Habille la lune de son habit de fête.


La lune s'étend au-delà des terres d'argile que tu parcours au petit matin, et ton fils t'apprend à tirer à l'arc comme on regarde les eaux calmes se diviser pour former le delta où plane l'épervier.

L’orange et la pêche sont sur la table et reposent comme une peinture qui raconte l’histoire de tes promenades.

Annonce des fiançailles du soleil avec la lune.

L’aube survit à la tempête comme ton corps qui s’offre aux lueurs du jour enchanteresses, de quartz et de mica.


La grue plane dans le ciel et tes mains bravent la couleur du soleil.

Prend le pouls du firmament.

Tu cours dans ta maison comme une odalisque Virgule de mon amour pour toi.

Renaissance des myosotis sur la montagne.

L’hirondelle passe sous la lune.

Espérance de l’été dans l’aube où s’évanouit le brouillard.

Fragments de ton corps dans l’azur étoilé.

Ton visage ressemble à une peinture de Raphaêl.


Regarde la gazelle couleur de sable qui rêve d’être habile comme ton corps.

Luminescence du myosotis qui donne à rêver à des jours d’espérance.

Promesse de la renaissance du soleil sur la sierra aux cactus qui fleurissent.

Construction d’un songe.


Le vol des flamands roses sur le lac aux couleurs bleutées ne rivalise pas avec la beauté de tes yeux.

Opalescence de ton regard qui se conjugue dans le petit matin avec le chœur des nuages.

Timbale du ciel dorée comme une colline aux milles fleurs.


Regard d’Afrique

Bruissement de la kora

Regard du griot

Pensée de l’étoile qui veut rêver d’un songe impossible comme une sorte d’utopie

Incantation des nuages dans l’été qui foudroient le sol avec l’éclair

Ton amour est plus fort que le glaive

Tu te reposes dans la sierra aux orchidées

Tu rêves d’apprivoiser la lune quand tu te baignes au bain de minuit


Quelque chose s'éveille dans le ciel tout zébré d'étoiles

Les éclairs sont si forts que j'espère les voir aussi puissants qu'une galaxie en train de naître

Une oasis scintillante à l'image d’un conte céleste

Le fils du sorcier joue du tam-tam dans la brousse où passe le léopard

Eclatent dans le vent des habits de soie que tu mets les jours de fête.


La grande parade passe dans les terres de grès.

Le soleil est rouge comme un rubis qui résonne comme un gong et les cavaliers transportent des parfums rares comme l’encens parfum de l’arbre.

Ton corps semble se confondre aux eaux du delta et tu regardes la lune mourir dans l’aube.

Quelque chose se passe comme on écrit une histoire.

Le regard de la colombe courtise les étoiles.


Le scarabée que tu portes en pendentif t’apprend à attendre des mois d’espérance.

Tu sais prendre ton envol à des lendemains de fête comme la lune épouse l’eau du lac.

Le regard de la colombe va plus loin que le levé du jour.

Tu te baignes nue dans l’eau du patio, ta peau de soie sent l’aubépine et la rose.

La lune se divise en quartiers comme des pommes de pin.

Senteur de fleurs de pré où s’écoule l’eau du torrent.


Les forêts de chêne et de cèdre pleurent des parfums rares.

Tout s’éclaire sous la voie lactée.

Promesse d’accords de bleu comme le bleu de l’océan et le bleu de tes yeux.

Rare est ton cœur qui chante l’aria des étoiles.

Le cadran solaire joue avec tes sentiments en divisant le temps entre le moment des joies et le moment des peines.


Le verger aux orangers resplendit des éclats du soleil qui fait briller ton corps.

Les nuages sont hauts dans le ciel que le cerf-volant n'arrive pas à attraper qui laissent entrouvrir une éclaircie comme ton cœur qui s'ouvre à mes mains faites de poésie.

Location de l'été pour un après-midi de cocagne.


Ton ami l’apiculteur courtise les abeilles qui habitent l’abbaye aux milles cloches et tu récoltes le sang de la vigne comme on cueille une fleur.

Quelques appels du ciel comme des éclats d’argent où brille le soleil dans la voute céleste.

Réponse du soleil à la lune pour une minute d’éternité qui s’écoule comme un sablier.


Nuées d’oiseaux passant sous le soleil mourant et toi dans le jour de tes fiançailles, tu viens te baigner.

Complainte du violon sur des prairies de roseaux où se pavane la grue huppée.

Des amis irlandais vont à la rivière aux martins-pêcheurs.

Nuage d’oiseaux qui composent comme un tableau abstrait, myriades d’ailes sur fond de ciel orangé.

Le jaguar qui passe dans la forêt, exhibe sa peau comme une tapisserie aux couleurs chamarrées.

L'eau vive se conjugue avec le ciel.

Les papillons volent dans l'azur et les grillons chantent dans les vergers.

Tes mains fauchent les blés.

L'oiseau de paradis siffle dans la forêt vierge.

Dans l'été majestueux ton regard se porte vers le Japon, lumière céleste du ciel.

Tu te baignes dans la rivière aux poissons d'argent et tes mains colorent la terre.

Prend soin de la beauté crépusculaire de la lune qui chante la beauté de ton corps.

Tu peins des lavis qui sont des paysages de montagne où règnent le cèdre.

Quelque chose se danse dans la savane où passe le puma, empreinte du félin dans la Colombie sauvage.

Les eaux tumultueuses se fracassent dans la forêt d'émeraude.

Les fleurs pourpres montrent leurs pétales aux corolles vives.

Les indiens d'Amazonie tirent à l'arc dans la jungle aussi long que le vol de l'épervier.

L'ocelot bondit dans l'arbre comme un lever de soleil.


L’aube se marie avec la rivière au regard du conteur, pour des histoires du soleil.

L’éclat de ton visage se confond avec les éclats du gypse.

Prend soin de l’aube du temps de l’amour.

Regarde le soleil se perdre dans tes songes.


Comme un enfant découvre le monde sur les rives du Tage

tu découvres ton cœur et explores tes mains remplies de parchemins.

Se noue un rouge rubis couleur du cœur.

La rivière se fracasse en cascades remplies de nénuphars.

Regarde l’arc-en-ciel annoncer le temps du secret.

Fiançailles qui pactisent le soleil avec la lune.


Nuit où les bleus du ciel sont tes mains remplies de pétales de rose et je regarde l’éclat de tes yeux comme des torrents d’argent.

La lune prend son quartier de nuit pour courtiser les comètes qui filent dans le ciel comme un voilier dans l’eau.


Au bord de la Seine s’écoule ton cœur et s’énivre ton regard rempli de lune qui raconte les histoires de tes promenades.

Tu parcours les hautes vallées de la Seine comme on se promène sur un pont couronné de fleur. couronné de fleur.


Les côteaux de la vigne s’étagent comme des fragments de pièces de vie pour écrire le balle de ton corps qui luit dans la nuit.

Passent les vagues qui secouent l’océan comme un aigle fend le ciel.

Chorale de la rue pour un moreau de musique de ménestrel.


Au sanctuaire où flotte l’oriflamme qui enflamme le lever du soleil passe l’eau claire comme une vague qui s’échoue sur la plage où danse la vigne et le tournesol.

Passent les jours qui énivrent les hommes de parfums rares.


Les montagnes au volcan éveillé jouent avec le ciel et courtisent les étoiles filantes qui dansent un ballet.

Le cerf-volant joue avec la lune et le regard du fauve épie la forêt pour attraper l’oiseau.

Incandescence du magma.

Confettis d’étoiles qui tutoient ton corps.

Chapeau du nuage.


L’aigle vole pour courtiser la lune d’argent qui luit dans l’hiver.

Les étoiles chantent l’histoire des galaxies comme une espèce de quatuor de violoncelle.

Les masques sculptés dans la forêt vierge gravent la parodie de la vie et ton regard se porte sur le volcan éveillé.


Les épis de blé et les fleurs de tulipes qui couronnent ton visage traversent le ciel et les colombes soufflent sur les nuages.

Le désert courtise l’aube et son allié d’infortune se met à jouer des quatuors de Vivaldi.



Petit poisson d’argent dans la mer compte les jours d’abondance pour conjurer le réveil du soleil.

Pari sur le regard de l’aigle comme un proverbe de jours de cocagne.

Buées de vapeur dans le ciel.

Regarde la voie lactée se briser telle une montagne qui abrite le lynx et l’épervier.



Regarde les bateaux qui passent sur l’Amazone et ton regard prolonge le jour qui tombe dans la rivière.

Tu sais panser les blessures du jour et tu penses à tes amis qui se baignent à la rivière où sont les poissons d’argent.



Quelque chose dévoile ton visage aux yeux bleus comme des lacs aux cascades dépliées comme un éventail.

Le jour se lève devant les magiciens de la terre.


Tes secrets sont plus longs que les jours d’été et tes yeux s’éblouissent de la majesté des montagnes qui resplendit dans l’azur.

Comme une unique histoire que l’on raconte les jours d’hiver.


L’aube subit le roman du jour et veille sur les montagnes qui abritent l’aigle.

Le regard du singe se repose dans la nuit en pensant au levée de lune.


Un jour où tu iras au Costarica, tu verras les colibris et les eaux du lagon qui s’étendent jusqu’à l’infini.

Quelque chose fut plus fort que les vagues de l’océan qui firent naître les étoiles.