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Autres poèmes de 2012 et poèmes de 2022-2023



Tout était noir de suie, et le rêve fuyait à travers les rues pour disparaître à jamais.
L'aube ne se levait pas comme à l'inverse d'un bateau sortant du port tout flamboyant.

L'écume du jour n'essuyait pas ma peine de ne pas te voir et pourtant je sais que tu es.

Et la nuit se prolonge avec les rayons de la lune bivouaquant au milieu de la nuit.
Moitié d'un jour non accompli comme un pain cuit que l'on peut manger, à la chair indomptable.
Prolonge le ciel d'une longueur indicible comme dirait le poète.
Incandescence d'une bougie dans une hacienda où mûrissent des améthystes, fruits des constellations comme en transhumance.

Nefs de voiliers aux mats plus hauts que des séquoias, le jour est long et la nuit noire de profondeur à l'image de l'encre de la seiche.

Je lance l'épée de l'amour toute sortie du fond du lac. Il y a des couleurs rouges brillants de ton cœur qui apparaissent.
Seules quelques couleurs se réfugient sur la berge où habite la grue huppée.
Celles qui sont comme les parures de ton torse, toutes de bruine du matin.
Frontière entre le ciel et la mer qui habite dans nos mémoires d'homme.

Je plonge dans la calanque aux bruits d'oursins mûris par la lune.
Et je t'appelle de ma frêle voix qui se noue avec l'air.
Seule la lyre rencontre tes promenades au jardin d'été que tu veux détenir dans tes mains.

Au lac, les montagnes sont blanches comme la neige qui tombe du ciel

Providence de l’étoile pour le vol de l’aigle qui inonde les montagnes d’un tapis blanc

Et les perdrix blanches comme de la soie volent dans l’air pour mesurer le temps.

Dans les parcs du Yosemite, l’aigle vole comme une comète

Et les montagnes sont de la couleur du glacier.

Le renard court dans la neige et le lynx parcourt la forêt

Quand le hibou ulule dans le soleil couchant.

Les cerfs se promènent en jouant avec leurs bois

Les falaises se couvrent de la lune

Et la mer s’agite comme une tempête du soleil.

Je regarde les habits des danseuses qui savent toujours raconter le son de ta harpe,

à la géométrie variable comme le poinçon qui frappe de milles éclats les émeraudes,

Comme fut juste le murmure de la vague pour les cieux où ma vérité hésite à déclamer la beauté du jour.

Je ne sais plus s’il fallait te citer ou ne rien dire de toi.

Je ne calcule plus la somme des jours et des nuits où je peignis quelques couleurs vives.

Au banquet des hommes du grand nord il y a des dialogues en forme de prophétie

Mon rêve c’est d’ouvrir tes bras au champ de coton couleur indigo touareg par des moissons tardives, pleines de scarabées à la carapace d’or, puisque je sais que tu tisses tous ces habits de laine pour moi.

Quand l’hiver viendra me couvrir de son manteau, blanc doit être le silence.

Le vent et le sable épousent les dunes de la lune

Tu sculptes le corps de la gazelle.