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Verts Amazone
"Provence"



Poèmes 2010 - 2011




Regarde le grand oiseau du Costa-Rica, le quetzal, se pencher dans ton ciel.
Il t'apporte le présage d'un monde sans douleurs, sans angoisses, et sans doutes.
Que ton compagnon, et tes amies des jours du quotidien, au goût du pain et de l'eau, fidèles amies, te tiennent la main pour franchir ce que tu redoutes, comme la glace qui gèle la vie.
Après l'orage il y a un arc en ciel.
Après, chaque montagne, une vallée
et, dans chaque être humain, habite un puits plein d'espoir.
Dans ces paysages entre 2 océans, le bleu du ciel n'est point troublé par de lourds nuages à blesser l'horizon.
L'eau est claire d'avenir, et le blé ressemble à des chevelures dénouées de femmes.
Toi tu n'es que devenir par ton âge, aux couleurs du printemps piémontais, à la senteur de la rose sortie de la pluie.
Il y aura tant de lunes jusqu'au dernier jour de ta vie, qu'il est inutile des les prévoir.
Seul ce que tu vas créer et tisser comptera et pèsera dans le cœur de tes jeunes compagnes.
N'oublie pas le présage de l'oiseau.





Le vert émeraude, vert topaze, conjugaison de la nature aztèque, signe tes boucles d'oreilles comme la tiare de l'oiseau dans la nuit, solitaire, si propice au chant des femmes.
Tu ne sais les porter que d'une seule façon, celle de te parer comme l'allié tactique du feu nommé soleil.





Je ne sais que son nom qui s'énonce et s'épelle dans ma tête, comme à chaque passage d'un seul moment, d'une seule journée.
Depuis que j'ai su ton nom, des jours et des jours se sont entassés, comme pour rimer avec chaque regard que je t'ai porté.
Et depuis mon amour tente d'échafauder tes nuits, où se blottit le mystère de ton corps, si indicible comme l'eau est dans la roche.





Peut-être s'il y a un demain pour chacun, alors existe un peut-être pour toi, comme une question sur ta vie, qui s'entoure autour de la terre.
Et dans ces moments, je redoute par avance, qu'il n'y aura, dans ta vie, que 2 ou 3 hommes qui t'aimeront d'un véritable amour comme la terre aime l'eau.
Alors laisse leur t'apporter le bleu le plus profond de la nuit, l'orchidée à la couleur rose, synonyme d'annonce de jours de douceurs, l'odeur de l'océan qui s'échoue devant ton coucher, le chocolat au goût de cacao et d'orange que tu aimes, les musiques où s'accordent les guitares et la harpe, que tu écoutes, comme si tu étais dans  une hacienda, pleine de peintures.
Et dans ces moments, tout devient si loin et si près, comme la course de la lune dans le fleuve.





Parfois les marées qui apportent les musiques de l'océan s'attachent à ton ombre, si présente dans la nuit pleine de degrés à faire fondre les étoiles.
Mais elles me disent que si je sais très peu de chose de toi, ce que j'en sais en fait aussi la courbure de la terre, l'horizon qui continue le fleuve et tes nuits à rêver le nouveau monde.

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Pourquoi tant de fleurs aux formes d'orchidées dorment dans ton corps ?
Pourquoi il ne faut pas seulement cueillir la rose aux couleurs du Chiapas, au matin de l'équinoxe ?
Pourquoi quant tu regardes le puma boire, naît juste un moment d'armistice du monde ?
Alors dans ces moments, l'oiseau est comme le ciel,
la terre comme une femme,
la femme comme une eau,
le jade comme une prophétie,
ainsi après ce que je t'écris, ce qui se dira sur toi sera simplement à entendre comme le commencement d'une histoire.
Comme ce que tu portes, du matin au coucher existe bel et bien, aussi de ce qui se nomme boucles d'oreilles, mon regard en a fait des morceaux d'étoiles.





Vers quoi se dirige la douceur de tes gestes que tu portes en ton sein, aussi blanche qu'une neige toute déposée de sa longue fortune faite des plumes de l'oie sauvage ?
Ne regarde pas ce qui seulement est à la surface de l'hiver comme la frêle primevère, mais regarde dans mon cœur d'homme s'éparpiller mille morceaux d'améthyste à faire scintiller mon être comme celles des plumes du colibri.
Toi, tu sais être précieuse de gestes, et tu te joins au matin avec la parure du levant, comme se réveille le chant général des champs de blé ajouté d'un souffle à atteindre les tresses de ta chevelure. Va le rythme du vent qui précipite son empreinte fragile de poussières de sable sur ton visage.





La certitude d'un temps de toi, c'était ton sourire qui portait cet éclat d'améthyste répondant à la nuit d'opale.
Tu étais toute vêtue de noir, mais moi j'y vis mille couleurs à peindre toi et le monde.
Et en prenant son quartier de poésie, la nuit dépassée par ta beauté, en a scellé l'image d'une source à nourrir notre rencontre, à celle de l'envol d'un oiseau pour le nouveau monde.





Quand je veux parler de toi, il me faut évoquer l'histoire de tes paysages.
Parfois tu les poses comme une chaîne de montagnes, dans une région de ta mémoire.
Et là, il y a des volcans si hauts à gravir, que les nuages semblent ne plus comprendre où est le ciel des vallées, où se love et infuse l'odeur du jacaranda et du poinsettia.
Et le carmin lissé de la montagne, qui se déroule comme l'oiseau à plumes dans la forêt.
Rouge de l'émoi, comme des parties de choses à retenir ta mélancolie, qui parfois se déclare, comme l'éclair déchire la nuit.
Et au bout de cette montagne magique du Yucatan, repose la mer, d'où on ne sait plus qui est la nuit et qui est le jour.
Alors, toi, en leur parlant, tu sais inventer le jour d'après.





Lorsque tu apparais, déjà le ciel s'était teint d'un bleu céladon.
Lui, Il voudra toujours affirmer l'envie si particulière de dédoubler la nuit si profonde de ténacité.
Et toi, tu regardes dans cette couleur comme on regarde l'eau d'un lac.








Poème dédié à Morjane



Haut de page Une seule fougère pour habiller ton corps, une seule nuit, une seule fresque, une seule lune blanche éclairant de ses rayons ta maison.
Elle qui fut étayée de tuiles d’ardoises et de pailles d’orge empilées comme un exercice de mathématique pour un bachelier en herbe.

Au premier jour, si toutes les couleurs du monde se ressemblaient, il n’y aurait qu’une seule peinture sur les pierres du désert du Sahara, le Tassili pour toi, et l’oued pour moi.
Au second jour, dans une main à la senteur de figue de barbarie, quelques poètes t’apportèrent côte à côte les fleurs blanches du pommier et quelques accords de guitare comme dérobés au vent des collines.
Harpe de foi du potier, que ton frère employa pour peindre ton visage sur ces assiettes de grès que je mis sur les murs de ma maison.
Mais toi tu observais le lézard cherchant à boire près des hibiscus que tu mettais à tes cheveux d’ébène.